Fleurs d'ébène

Nous sommes en 1958 au Congo belge à la veille de son indépendance. La situation politique crée des tensions et les autochtones, comme les représentants belges, commettent des actes plus ou moins reprochables. Ce soir là, alors que certains foncent sur une route, une voiture roule sur un homme. Après enquête il s’avère que l’écrasé est un activiste politique et qu’il était sans doute mort avant.

Entre réalités à dénoncer et celles à taire, soit pour éviter une guerre civile soit pour sauver l’honneur, entre histoires d’amour et ruptures, la terre congolaise et ses joyaux naturels apparaît sous toutes ses facettes. Jean Leman commissaire de district sera notre guide.

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Fleurs d’ébène

La nouvelle aventure écrite et dessinée par le très rodé duo Warnauts et Raives aborde une fois de plus le douloureux problème des colonies (Voir «Congo 40 » chez Casterman – collection à suivre).
Le tableau est impressionnant et décrit le Congo belge sans Tintin mais avec des femmes sensuelles, des paysages édéniques, des animaux libres et des hommes perdus au milieu du passé autoritaire et d’un avenir fragile et instable.

Le dessin met en valeur les personnages, notamment les femmes, plutôt lascives et dont les formes sont ouvertement montrées. Les auteurs ont toujours montré leur amour pour les femmes noires et leur beauté, cet album n’échappe pas à la règle. Les « fleurs d’ébène » comme ils les nomment sont présentes du début à la fin même si l’aspect politique de ce pays est traité avec insistance. Les dénis sont montrés du doigt, les papiers accusateurs établissant la vérité disparaissent, les hommes les plus intègres sont mutés et les autres se laissent acheter.

Joli tableau que les auteurs n’hésitent pas à mettre en avant laissant ainsi la possibilité aux lecteurs, soit de se laisser porter par le rêve que peut procurer cette terre exotique, soit de pousser plus loin la réflexion sur le passé et le devenir de l’état congolais.

Très joli album à découvrir pour toutes ces raisons.

Par MARIE, le 25 mars 2007

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