Flic

 
Cette bande dessinée est adaptée du livre de Bénédicte Desforges Flic, chroniques de la police ordinaire paru aux éditions J’ai Lu, un roman dont le bon accueil en librairies avait d’ailleurs lancé son auteure dans la rédaction d’un second volume, intitulé lui Police, mon amour. C’est une oeuvre autobiographique qui nous plonge dans le quotidien professionnel de cette lieutenant de police défendant la noblesse de son métier et disant la passion qu’elle nourrit pour. Mise en images par le dessinateur Séra, elle nous dévoile par flashes des moments forts que Bénédicte Desforges a vécus sous l’uniforme.
 

Par sylvestre, le 5 septembre 2012

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Notre avis sur Flic

 
Verbalisations, arrestations, assistance à personnes en danger, interventions musclées ou missions plus diplomatiques mais aussi regards qu’elle porte sur elle et sur ses collègues… Bénédicte Desforges a assurément là un métier qui est source de riches expériences. D’autant qu’elle le pratique à Paris, où les missions peuvent se succéder sans jamais trop se ressembler… Cette vie qu’elle mène, véritable sacerdoce, lui apporte chaque jour ce qu’elle a cherché en voulant porter l’uniforme. Et parce qu’elle aime ce qu’elle fait, parce qu’elle a la foi en sa mission, c’est tout naturellement qu’elle a voulu partager ses expériences en les racontant.

Après la publication de deux livres, c’est en bandes dessinées que son témoignage est aujourd’hui décliné : aux éditions Casterman, en couleurs, dans un format moyen et broché. Cette BD Flic est typiquement le complément qu’ont dû souhaiter lors de leur lecture les lecteurs de la version roman. En effet, quoi de plus naturel que de vouloir "avoir l’image" lorsqu’on se fait raconter des choses qui, bien qu’ordinaires pour les policiers, restent néanmoins extraordinaires pour les autres ?! En cela, la démarche de l’éditeur est bonne : elle pallie à ce manque.

Celui ou celle qui n’a pas lu les livres trouvera par contre sans doute la "découverte inverse" peu efficace. Malgré le dessin de Séra et ses couleurs servant bien les ambiances, malgré le rythme imposé par la succession des différentes situations et judicieusement balisé de calmes portraits de celle dont l’histoire nous est contée, malgré l’intérêt et la diversité des épisodes, on traverse trop vite cette bande dessinée. Or, si elle est précieux un complément aux livres, elle apparaît n’être que "trop peu", trop saccadé, trop décousu pour celui qui ne les a pas lus avant… et qui finalement préférera sans doute justement aller vers ces livres au risque qu’ensuite, la BD ne vale plus grand chose à ses yeux… Étrange, qu’une BD puisse autant valoir le coup ou non selon qu’elle est découverte avant ou après le livre qui raconte la même chose (mais en plus détaillé, forcément)… Il n’empêche que c’est cette impression qu’on emportera après la lecture de Flic, sans que cela nous empêche d’applaudir l’initiative qu’ont eue Bénédicte Desforges et Séra de vouloir montrer "autrement" les différentes facettes de la vocation de la première et son implication. Respect !
 

Par Sylvestre, le 5 septembre 2012

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