FLICS DU RAIL
Menaces sur le Paris-Bruxelles

Durant la nuit du 28 septembre 2015, dans l’ancien dépôt SNCF de La Chapelle, un homme muni d’un sac mystérieux vient à la rencontre d’un autre. Lors de l’échange qui s’ensuit, l’homme en question annonce à son vis-à-vis qu’il ne veut plus poursuivre ce genre de transaction nocturne illicite. En retour, il est abattu sans vergogne par son interlocuteur. Un peu plus tard, le complice de l’assassin qui faisait le guet fusil en main, est repéré par des agents ferroviaires menant une opération de contrôle. La Surveillance générale (SUGE) est alors appelée en renfort. Quatre hommes dont Johan Van de Velde parvienne à mettre hors d’état de nuire le forcené. Grâce à l’appui de la police scientifique, ils découvrent que la personne assassinée est un cheminot. Deux jours plus tard, alors que la reportrice Emma Daumier a été missionnée pour suivre Johan Van de Velde, un autre cheminot surveillé par la police des stups pour trafic de drogue est retrouvé mort sauvagement assassiné. D’après le commandant Leroux de la DGSI, ces assassinats relèvent d’un trafic international qui vise à soulever des fonds pour financer un projet de grande envergure, celui d’organiser un transport clandestin de plutonium qui pourrait servir à fomenter un attentat de grande ampleur sur le territoire français. Johan Van de Velde et ses coéquipiers de la SUGE sont alors sollicités pour aider la DGSI à contrecarrer les plans maléfiques de terroristes serbes. La journaliste Emma Daumier s’invite dans l’enquête qui va se révéler pour le moins dangereuse.

Par phibes, le 1 mai 2020

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Notre avis sur FLICS DU RAIL #1 – Menaces sur le Paris-Bruxelles

A l’instar de La brigade du rail (quatre tomes), la sureté ferroviaire se nommant La SUGE se voit pour la deuxième fois mise à l’honneur par les éditions Dupuis/Zéphyr. En effet, sous le titre bien explicite Flics du rail, la police ferroviaire vient alimenter cette nouvelle série concoctée par le scénariste Frédéric Marniquet (déjà aux manettes de la saga précitée) et par le dessinateur Gilles Laplagne (Réseau sentinelle, Unité félin…).

Tout en restant dans une trame pour le moins conventionnelle, les aventures de l’agent Johan Van de Velde se veulent à la fois intrigantes par la teneur un tantinet explosives et très contemporaines et également didactiques puisqu’elles reposent sur l’évocation d’un service privé qui existe réellement et qui officie sous le couvert de la SNCF.

Ce premier volet qui a l’avantage de représenter une histoire complète, permet évidemment de nous éclairer sur cette police des chemins de fer tout en nous intéressant à l’un de ses représentants plongé dans une enquête à haut risque. Comme il se doit, le personnage en question, totalement fictif, a le privilège d’être des plus charismatiques, intègre à souhait, généreux, efficace et au passé torturé. Il se voit associé à un autre personnage tout en féminité, Emma, reportrice de son état et n’ayant pas froid aux yeux. Ces derniers dont on sent un rapprochement prochain, sont ici opposés à un adversaire très coriace, chapeauté par un autre appelé à rester dans l’ombre.

Il en ressort une première affaire policière bien captivante, à n’en pas douter très documentée au niveau de l’interaction des différents services (Police ferroviaire, DGSI…) et volontairement musclée. Sur ce dernier point, Frédéric Marniquet ne plaint pas les actions radicales et tire les ficelles d’une affaire internationale à plusieurs tiroirs et aux rebondissements mortels efficaces.

Au regard du premier de couverture et considérant le travail exécuté sur ses précédents albums, Gilles Laplagne reste dans une évocation picturale très réaliste. A ce titre, il ne fait aucun doute que l’artiste travaille inéluctablement photos à l’appui et atteint ainsi une mise en images moderne particulièrement riche en détails de toute sorte (les trains, les hélicoptères, les motos…) et conforme à notre époque. Ses personnages bénéficient également d’une représentation plutôt rigoureuse et restent donc bien agréables à suivre.

Un premier épisode des plus convaincants qui, en plus, se veut accompagner d’un dossier très explicite sur les actions de cette police ferroviaire.

Par Phibes, le 1 mai 2020

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