Flocons de béton

Pour résister à l’ère glaciaire qui s’est abattue sur eux les hommes se sont retrouvés cloitrés dans des abris, retenus "prisonnier" par des robots à tête de chien. Ils ne peuvent communiquer entre eux qu’au travers des réseaux sociaux, sans cesse apeurés par l’éternel hiver radio-actif qui les attend à l’extérieur.
Alors du fond de sa chambre/cellule il tente de retrouver cette fille qu’il croisa jadis lors d’une soirée, elle n’est pas loin… Progressivement, entre eux, se créé alors une douce relation, l’espoir de se tenir l’un contre l’autre malgré les jeux vicieux de ces tortionnaires canins… Il faut continuer d’y croire…

Par fredgri, le 20 septembre 2014

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Notre avis sur Flocons de béton

Patrick Lacan nous entraîne ici dans un récit futuriste qui s’inspire de notre société, de cette déshumanisation progressive qui se reflète au travers les réseaux sociaux, par exemple.

Dès les premières pages l’auteur décide de nous plonger directement au coeur du récit, quitte à nous perdre un peu dans une ambiance qui se présente, au premier abord, plutôt cryptique. Néanmoins, au fur et à mesure que nous avançons le coeur de cet univers se révèle à nous. On découvre ainsi l’histoire entre l’homme et la femme, les raisons du cadre "carcérale", de cet hiver perpétuel. Et tout de suite le récit gagne à la fois en profondeur, en clarté, mais aussi en richesse !
Sans éviter pour autant quelques stéréotypes, Patrick Lacan glisse beaucoup de finesse dans ses caractérisations, dans ce concept qui parle de la solitude, des sentiments et de cette société qui se met en scène, avec les observés et les observants.

Alors qu’à priori j’avais l’impression que le scénario faisait quelque peu fouilli, j’ai petit à petit revu ma position en me laissant entraîner dans cette aventure humaine. Car voilà, ce scénario est au contraire plutôt habile dans la forme, avec une gestion intelligente du rythme, des informations. Peut-être parfois l’auteur a tendance à se perdre dans des effets de manches, tant par le biais des dialogues que dans certaines scènes qui forcent le côté théatrale de la mise en scène (les robots à tête de chien, par exemple, etc.) mais je trouve que l’album est très touchant par ce qu’il aborde. J’aurais peut-être aimé que le côté "reality show" soit plus développé ou tout du moins que les idées soient plus franches et moins cantonnées à un traitement en surface, mais bon…

Il en reste un album très intéressant qui mérite amplement votre attention !

Il faut dire qu’Objectif Mars inaugure ici sa nouvelle collection "Zone Rouge", une collection qui promet d’être très intrigante !
A surveiller de très près !

Par FredGri, le 20 septembre 2014

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