Flotter avec des semelles de plomb

Martin est né en Afrique du Sud. Petit, il a été traumatisé par la mort de son père. Devenu timide, renfermé, insignifiant, il a toujours été la victime des moqueries de ses camarades, au point un jour de voir tout le monde d’accord pour lui attribuer le sobriquet peu flatteur de "Loser".

Jeune homme, Martin a décidé de changer d’air pour se construire. Il est parti pour Barcelonely où il essaye de s’intégrer en cherchant du travail, en composant des chansons, et surtout en côtoyant ses voisins ; des voisins tous aussi originaux les uns que les autres, que ce soit la gourmande cubaine Gupi Golber Lopez et son caïman qui parle, le transexuel, le gardien ou les hommes-statues des ramblas…

Puis, au fur et à mesure du temps qui passe, Martin va se rendre compte que jamais il ne trouvera ce qu’il est venu chercher…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Flotter avec des semelles de plomb

Loser est une histoire étrange, l’histoire d’un garçon pas très sûr de lui que de mauvais souvenirs pourchassent et qu’il aimerait bien laisser derrière lui en mettant de la distance entre eux et lui.

C’est ainsi que Martin part pour Barcelonely, cette ville imaginaire mais forcément inspirée de Barcelone (et de sa Sagrada Familia, de ses ramblas…) dont le nom a été modifié pour qu’on puisse y lire "So lonely"…

En réalité, Martin n’est pas seul. Mais il n’arrive pas à enlever cette imperméabilisation dont il a fait sa carapace. Il trouve ce qu’il ne cherche pas (les insultes de Paquito, les moqueries qui le mettent six pieds sous terre ^^ ) et cherche ce qu’il ne trouve pas – même s’il trouve parfois ce qu’il a cherché, comme les ennuis dans les grands magasins… Beaucoup de spleen, donc, mais quand même saupoudré d’un certain humour.

Loser a été réalisé par deux hispanophones. Si l’histoire en elle-même est assez farfelue, elle le doit en grande partie à sa narration qui est vraiment originale. Les planches sont en bichromie et leur aspect fait tantôt penser à des planches de BD, tantôt à des pages de journaux ou de magazines. Les dessins sont simples mais sont régulièrement agrémentés de collages ou d’insertions. Enfin si les pages du début sont blindées de textes et de petites cases, tout va en s’aérant pour offrir en fin d’ouvrage principalement des dessins en pleines pages.

Loser est une bande dessinée curieuse que vous apprécierez peut-être encore plus si vous la lisez avec en musique de fond celle du CD qui l’accompagne.
 

Par Sylvestre, le 1 juin 2007

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