FORETS D'OPALE (LES)
Le songe du havre

A Lumeth, Luksand, héritier du légendaire Darko et possesseur de la plus grosse pierre de magie des cinq royaumes d’Opale, a été démasqué par le Radieux Dhunkral. Ayant emporté avec lui un manuscrit et enlevé le maléfique prêtre, il a fui l’académie de Lumière où il apprenait à maîtriser son bracelet. Une fois à l’abri sur une île abandonnée, Luksand oblige son otage à lui enseigner la magie.

De leur côté, Rodombre et Altaï continuent leurs recherches pour retrouver le lieu où se trouve la statue du dernier Titan de Lumière afin de le détruite avant que les malfaisants rédempteurs en usent à tort. Grâce à l’aide des forestiers de l’ordre de la sève, ils ont pris le chemin du Havre de la Lumière. Malheureusement, ils tombent dans le piège d’une toile de kharkgnes géantes et échappent de justesse à la mort grâce au bon vouloir du shaman d’une communauté de Dendroles. Persuadés de la pureté de la quête de Rodombre et Altaï, ils décident de les guider vers le Titan statufié.

Pendant ce temps, Lycophèle, ancien compagnon d’Altaï et épris de cette dernière, s’est lancé sur les traces du petit groupe.

Par phibes, le 23 décembre 2021

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Notre avis sur FORETS D’OPALE (LES) #13 – Le songe du havre

A la faveur d’une alternance mise en place depuis le tome 11, nous suivons coup sur coup les tribulations des trois héros que sont Luksand, Rodombre et Altaï, dans une aventure de fait séparée en deux courants et qui a pour objectif de retrouver la trace du fameux Titan de Lumière diffuseur de magie. Marchant de fait sur les traces de Darko, être légendaire dont on a connu l’épopée dans le premier cycle (tome 1 à 9), les trois aventuriers continuent leur quête sous le couvert de leur créateur attitré Christophe Arleston.

Celle-ci se poursuit donc au gré, comme il se doit, de nouvelles rencontres pour ce qui est de Rodombre et Altaï. Ces dernières sont l’occasion de découvrir une nouvelle peuplade du monde forestier d’Opale (genre d’Ewoks) qui va aiguiller notre duo. Elles se voient associées en parallèle à l’évasion de Louksand de l’académie Lumeth et à son apprentissage en accéléré de la magie grâce son sinistre hôte, le Radieux Dhunkral. Ces deux flux sont complétés par un troisième porté par Lycophèle, voleur désireux de reconquérir Altaï ou du moins son corps. A noter que ces trois équipées sont appelées in fine à s’agglomérer pour n’en faire qu’une seule, nous préparant incontestablement à la grande rencontre.

Ce tome reste bien agréable à parcourir grâce au parcours mouvementé des différents protagonistes qui, bien sûr, amène de bons petits rebondissements. Sans pour autant nous scotcher puisque la surprise n’y est forcément plus, l’aventure se joue toujours aussi subtilement de la magie ambiante et de la diversité biologique de ce monde fantastique. Par ailleurs, elle continue à se nourrir de quelques envolées humoristiques non négligeables comme sait les servir le scénariste.

Cet univers très bigarré permet à Stefano Martino de faire étalage de son art. L’artiste fait preuve une fois encore d’une belle rigueur dans sa mise en images, nous offrant ainsi des instantanés oniriques au relief bien léché. La magie reste de mise et nous emporte sans difficulté.

Un treizième tome bien sympathique sur une quête lumineuse que les adeptes apprécieront sans nul doute et qui nous rapproche manifestement de l’objectif final.

Par Phibes, le 23 décembre 2021

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