FORMIDABLES AVENTURES DE LAPINOT (LES)
Walter

« Minuit sonnait … l’humble journaliste ouvrit la porte … le monstre était tout près, tapi dans l’obscurité … il fixait sa proie … et la proie, c’était moi. »
Voilà comment aurait pu commencer cette histoire, si cette version n’avait été celle, un tantinet enjolivée, d’un pauvre journaliste avide de gros titres et de succès, et si sa prose n’avait pas été froissée par un inspecteur soucieux de préserver le calme et la tranquillité de sa ville. En fait, personne ne sait d’où sortent ces monstres qui apparaissent de-ci, de-là dans la cité. Certains disent, et c’est la version retenue par les ambassades du Manoukistan et de la Tchérouvie, que ce sont des dinosaures rapportés du passé dans le présent par le Lapin du futur (mais si, c’est très simple, attendez … ce serait un Lapin qui viendrait du futur de notre présent – donc son passé – en passant par le passé de ce même présent, pour se retrouver dans notre présent, qui n’est autre que son passé, mais le futur des dinosaures du passé, passé cependant moins lointain de notre présent que du présent du Lapin du futur, où il n’est plus présent étant dans le passé, donc notre présent … c’est clair, non ?), mais Bertrand Walter, fils du professeur Walter et collègue de Lapinot dit connaître la vérité : ces monstres seraient en fait des humains qui, aspergés par une poudre de l’invention du professeur et sous le coup d’une forte colère, se seraient transformés en monstres … la solution est donc de rester calme quelles que soient les circonstances. Hum. Plus facile à dire qu’à faire. SVP, Saint Stephen … priez pour nous.

Par Bedehem, le 1 janvier 2001