FRAGILE
Quand on n'a que la mort
Alan et Lynn ont été rattrapés par les désinfecteurs, qui s’apprêtent à leur faire passer un sale moment.
A ce moment surgit un 4×4 qui écrase l’un d’eux. Profitant de la confusion, Alan et Lynn saute dans le véhicule.
Leur sauveur est Grace, une jeune fille dont la particularité est… d’être encore vivante !
Intrigués par le fait qu’elle ne soit pas parmi ces humains qui cherchent l’extermination des zombies, le jeune couple la suit néanmoins, pour rejoindre Albertville…
Par PATATRAK, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2731662794
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Notre avis sur FRAGILE #2 – Quand on n’a que la mort
Après la grosse claque du premier tome, j’attendais avec une énorme impatience ce second volet du périple d’Alan et Lynn.
Comme pour le premier tome, Stephano Raffaele a brillamment réussi sa couverture, qui dépeint à merveille l’univers sombre et désenchanté dans lequel évoluent Alan et Lynn, leur état de décrépitude, leur lassitude aussi.
Ce qui m’a touché également, c’est la grâce de Lynn, en décomposition et qui pourtant dégage une telle impression de douceur, de fragilité, de sensualité… et le visage magnifique d’Alan à côté, douloureux, dont le regard se perd au loin. Encore un grand moment.
Tout cela est renforcé par le titre, à la fois tragique et clin d’œil à cette magnifique chanson de Jacques Brel qui illustre si bien la relation entre les deux jeunes gens.
J’entreprends donc la lecture de ce second volume, dans les meilleures conditions, tout impatient d’en apprendre plus.
Premiers soulagements : Les dessins sont toujours aussi bon ; Raffaele joue beaucoup de son feutre noir pour créer une ambiance sombre et inquiétante à souhait. Son coup de crayon donne beaucoup de force à ces personnages, l’allure déchiquetée de leurs corps, de leurs visages est affreusement bien rendue.
C’est vraiment magnifique, mais comme pour le premier tome, certains passages peuvent mettre mal à l’aise, à cause de cette noirceur justement.
Par contre, je suis un peu déçu du contenu… il faut dire que le premier tome avait placé la barre très très haut !
On apprend beaucoup de choses sur le virus, ses origines. On voit aussi la confrontation entre humains et morts-vivants. En un mot on progresse, avec l’arrivée de notre couple d’amoureux à Albertville. Tout cela laisse présager une suite palpitante, avec le fin mot de l’histoire !
En fait, ma "déception" vient de petites choses.
L’arrivée de Grace par exemple. Un vrai cheveu sur la soupe ! Ça brise l’harmonie de mon petit couple ! : o) Bon, c’est vrai, cela rajoute du piment à l’histoire, vous le verrez ! Et puis sa personnalité est aussi intéressante à suivre. Une humaine qui préfère la compagnie des zombies, c’est pas banal !
Il y a aussi Lynn. Oulàlà ! ça m’a fait bizarre de la voir « comme avant ». Elle était tellement sensible, désespérée dans le premier tome. Là encore, vous allez me dire : « Mais tant mieux si elle renaît à la vie ! ». Oui, mais moi, ce qui m’avait touché dans le premier tome, c’est qu’elle avait besoin d’être protégée, elle était perdue, quoi ! Par moment, dans ce tome, elle m’a paru presque futile dans ces comportements… ce qui renforce, certes, ce sentiment de malaise qui nous étreint tout au long de la lecture!
En fait, c’est un peu "choquant" de revoir Lynn renaître à la vie, après avoir tant enduré. Ainsi, cela ne la rend au final que plus touchante.
Je vous rassure tout de suite cependant : on retrouve la relation si particulière qui unit Alan à Lynn, et qui m’avait tant plu. Surtout à la fin, toute la fragilité de la jeune fille revient en force, l’abnégation d’Alan aussi. C’est pour cela que le tome 3 sera sûrement passionnant !
Il y aussi pas mal de mystères qui viennent renforcer le récit et le rendre encore plus palpitant. En particulier l’arrivée du général Dolan intrigue beaucoup : il semble être à l’origine du projet qui a conduit à la création du virus, et son allure est plus proche des désinfecteurs que d’un être humain. Il y a là une énigme qui méritera aussi d’être dévoilé dans la suite.
En définitive, « Quand on n’a que l’amour » laisse en partie de côté la relation tendre mais exclusive entre Alan et Lynn pour privilégier l’action et le sujet de fond qu’est ce fameux virus.
N’hésitez donc pas : si vous avez aimé le premier, vous aimerez celui-ci !
Par PATATRAK, le 1 juin 2004