FRANKENSTEIN
Volume 1
Robert Walton, scientifique passionné, embarque pour une expédition qui doit le mener sur la banquise. Alors que son bateau flirte avec les bancs de glace du grand Nord, un homme en piteux état se présente à son bord. Soigné et veillé par Walton, le rescapé qui se nomme Victor Frankenstein décide de faire la narration de sa vie et de ses déboires familiaux et scientifiques.
Par phibes, le 1 janvier 2001
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Sortie :
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ISBN :
9782756004754
Notre avis sur FRANKENSTEIN #1 – Volume 1
Depuis quelques mois, la collection Ex-Libris de chez Delcourt créée par Jean-David Morvan pour l’adaptation des chefs-d’œuvre de la littérature en bandes dessinées est à l’honneur. En effet, sous cette appellation, sont parus très récemment les albums intitulés Robinson Crusoé, Oliver Twist, Le dernier jour du condamné, les aventures de Tom Sawyer, Les 3 Mousquetaires.
Le présent album s’attaque au mythe de Frankenstein, roman noir précurseur d’un nouveau style : la science-fiction. Produit dans un contexte de révolution industrielle en 1818 par Mary Shelley, sujet britannique, il met l’accent sur la création de la vie contre nature.
Dans un genre atypique propre à Marion Mousse, où la couleur noire a toute sa place, le lecteur pénètre dans un univers sombre qui incite tout d’abord à la poésie. Dans un phrasé impeccable, la passion du grand large glacé de Robert Walton nous est communiquée, soutenue par des représentations du personnage à son bureau et au bastingage très expressives.
Contrastant avec le paysage immaculé de la banquise, l’eau gelée et les ombres se détachent afin de nous faire comprendre que cette féerie est traîtresse. Ce sentiment d’inquiétude est amplifié par l’apparition inattendue de Victor Frankenstein dont l’état d’épuisement profond fait craindre le pire et dont l’évocation de sa vie passée va nous angoisser.
Marion Mousse semble avoir pris pleinement possession de son sujet en proposant un ouvrage aux graphiques rares. Le trait presque naïf est gras et noir appuyé par des jeux d’ombres très accentués à l’image du roman d’origine qui flirte avec le gothique. Son efficacité est indéniable et nous immerge dans une obscurité outrancière.
La créature a pris forme, le ciel s’est déchaîné, le résultat est là, menaçant, effrayant. Telle est la dernière vision obscure de l’épisode. La suite qui en découlera est certes pour prochainement mais il faudra être aussi patient que Robert Walton pour en connaître le dénouement.
Par Phibes, le 16 juillet 2007
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