FRANKENSTEIN
Volume 2

Victor Frankenstein, scientifique genevois, poursuit la narration de ses mésaventures à Robert Walton, le capitaine du navire qui l’a recueilli à son bord. Le monstre auquel il a donné vie hante son esprit et également la forêt d’Ingolstadt. Chassé par les hommes, celui-ci épie dans l’ombre la famille d’un vieil aveugle exilé dans un chalet isolé et s’initie, à l’insu de celle-ci, à la langue qui lui fait défaut. Mais un jour, la petite Marie, jeune fille du village voisin est retrouvée morte. La chasse au démon est engagée.
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

2 avis sur FRANKENSTEIN #2 – Volume 2

Il y a quelques années de cela (mais pas trop lointaine tout de même), je tombe lors d’un festival d’Angoulême sur la bande dessinée Moonfleet que dédicace Marion Mousse. Bon sang ! L’adaptation ebn BD du Moonfleet de Faulkner !!! Et grace à cela, je découvre cet auteur.
Et puis, les années passent, une nouvelle collection s’ouvre chez Delcourt. Elle se nomme Ex-libris. Des auteurs adaptent des œuvres littéraires en bande dessinée. Et là, je tombe sur une de mes œuvres fantastiques que j’aime beaucoup : le Frankenstein de Mary Shelley. Et c’est Mousse qui s’y colle. Et donc, forcément, je prends.
Ce n’est pas évident d’adapter ce chef d’oeuvre de la littérature. Le cinéma s’y est attaqué plusieurs fois. Il y a eu des bons films et des mauvais aussi. En BD, nous avons eu droit à quelques tentatives. Mousse réussit donc son pari avec son adaptation. Avec son style particulier, il fascine le lecteur. Ses pages regorge de poésie, de tendresse mais aussi de haine, de malheur et de violences.
Le tome 2 conforte tout le bien que j’ai pensé lors de la lecture du tome 1.
ce Frankenstein est indispensable !

Par BERTHOLD, le 3 février 2008

Ce deuxième opus qui illustre merveilleusement le roman de Mary Shelley, auteur du XIXème siècle et précurseur du genre science-fiction, reprend l’histoire de ce savant occulte curieusement échoué sur la banquise à la suite d’infortunes qu’il narre à son sauveur.

Si le thème de Frankenstein fait parti des classiques, le style de Marion Mousse, par contre, peut être classifié d’original. Possédant ce quelque chose qui vous attire, il emballe par son côté naïf et expressif. Largement plongée dans la noirceur fidèle au récit d’origine, l’ambiance qu’il dépeint est à l’image de son conteur, tourmentée. Les divagations du scientifique et du monstre intriguent. Autant Victor endure intérieurement l’erreur qu’il a commise en donnant la vie à un être difforme, autant le monstre qui en résulte souffre du manque de compagnie des hommes.

Les larges retours en arrière sont bien menés et nous immergent dans une atmosphère fantastique bien sombre. Se mêlent à celle-ci la terreur qu’engendre le fameux monstre par ses subites apparitions et l’énigme concernant l’assassinat de deux enfants.

Marion Mousse produit un superbe dessin "new age" dans lequel la couleur noire (qui est une couleur froide) domine chaleureusement. Très pesante par l’épaisseur de ses traits, cette façon d’opérer a le mérite d’être en totale harmonie avec cette terrible histoire sans pour autant étouffer le récit. Tous les personnages ont un aspect attirant voire attachant. Cette apparence a le don de charmer et non d’effrayer comme pourrait le laisser transparaître l’histoire originale. Les yeux des différents protagonistes, réalisés simplement, ont une expressivité formidable.

Une œuvre extraordinaire servie par un auteur remarquable !
 

Par Phibes, le 30 janvier 2008

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