FRATERNITES
1871, l'Ordre ensanglanté

Avec 1871, l’Ordre ensanglanté, Jean-Chrostophe Camus clôt son tryptique.

Ainsi, après la Révolution Française et la période Bonapartiste, Camus nous entraine sur les barricades de la Commune, pour nous raconter le destin de la famille Baudecourt et surtout, en s’intéressant à Emile, le nouveau patron de Fraternités.
Outre le fait de nous montrer comment les Francs-Maçons ont pris part à ce conflit, le scénariste nous fait participer à la violence de ces batailles, où des civils sont massacrés par l’armée française. Thiers a réprimé cette révolte dans le sang. Comme nous pouvons le constater, les "Versaillais" n’ont pas fait de cadeau aux parisiens.
Ainsi, le lecteur est touché par ce qu’il voit, il ne reste pas indifférent.
L’intrigue tient la route. Le mystère autour de l’identité de l’assassin de Jean-Gaston Baudecourt n’est dévoilé que vers les dernières pages. Ce que je regrette un peu, c’est cette fin un peu abrupte. J’aurais aimé en savoir un peu plus sur l’avenir de certains protagonistes.

Bernardo Muñoz fait un magnifique travail. Les dessins sont superbes, la mise en scène efficace. Il fait ressortir les émotions, nous fait ressentir cette violence, ces horreurs que vivent ces hommes, ces femmes, ces enfants mêmes qui luttent pour leur liberté.

Une belle série, en trois tomes, qui nous en apprend sur la franc-maçonnerie et sur trois périodes troubles de l’Histoire de France.
Un titre que je vous invite à lire.

Par BERTHOLD, le 31 mars 2018