FURIOSO
Garalt est revenu
Chevauchant son hippogriffe, un mystérieux chevalier traverse un dédale de rochers lorsqu’il est stoppé par trois larrons désirant le déposséder de sa monture. Après les avoir maîtrisés, il l’interroge l’unique survivant de la rixe sur la provenance du beau cheval dont il est détenteur. Celui-ci l’informe qu’il appartient à une jeune femme qu’ils ont enlevée et offerte en sacrifice à une monstruosité marine dans une baie côtière. Libérant le bandit tout en lui donnant son nom, Garalt se porte au secours de la suppliciée. Il arrive juste à temps pour la sortir des crocs d’un orque tentaculaire et l’entraîne à l’orée d’un bois. Celle-ci lui révèle qu’elle s’appelle Angélique, princesse de Baran et qu’elle a été condamnée pour avoir refusée un mariage avec Roland, le neveu du roi Kaarl. L’éconduit est entré dans une rage meurtrière et totalement incontrôlable, s’est mis à dévaster des cités pourtant inoffensives au lieu de défendre le territoire assailli par les hordes de morts. Et ce n’est pas la nouvelle du retour de Garalt qui va le calmer puisque ce dernier, pourtant tué par Roland, est revenu à la vie et ce, pour retrouver sa dulcinée, Bradamante, la plus grande guerrière du royaume.
Par phibes, le 31 mars 2022
Lire les premières pages de FURIOSO #1 – Garalt est revenu
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782490735679
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Notre avis sur FURIOSO #1 – Garalt est revenu
En ce début d’année 2022, Philippe Pelaez peut se vanter d’avoir le vent en poupe puisqu’après vu paraître le tome 3 de Maudit sois-tu de chez Ankama, le premier opus du Bossu de Montfaucon chez Grand Angle, le voilà faire ses premiers pas chez Drakko pour nous offrir Furioso.
Cette équipée qui se déclinera en deux parties se rapporte au fameux poème italien écrit par Ludovico Ariosto (appelé aussi l’Arioste) au 16ème siècle intitulé Orlando Furioso (Roland furieux). Philippe Pelaez s’est donc approprié cette œuvre pour nous la restituer à sa sauce, une sauce qui a le privilège de nous immerger dans la légende de Roland, neveu de Charlemagne. On y découvre ce dernier, animé d’une colère monstrueuse, pour avoir été rejeté par la femme dont il est amoureux Angélique et en parallèle, on fait la connaissance de son adversaire patenté Garalt (Roger dans l’œuvre originelle) qui, revenu des morts, est en quête de son égérie Bradamante.
En parcourant le récit qui, comme il se doit, jonglant entre le réel et l’irréel, se nourrit des ambiances fantasmagoriques du poème, on ne manquera pas de faire le rapprochement avec l’univers d’Arthur grâce à l’apparition de personnages tels que Morgane, Merlin (Myrddin) qui se veulent bien ancrés à celui-ci. L’épopée qui en découle se veut portée par une narration et des dialogues recherchés, en lien avec l’époque visée, certes dans une tonalité plutôt sombre et portée par des élans sentimentaux très forts qui se doivent d’être assouvis ou rejetés. Cette première partie se veut donc des plus prégnantes, ouvrant la porte d’une fresque médiévalo-fantastique forte en rebondissements.
Pour visualiser cette dernière dans toute sa dimension, Laval NG fait preuve d’un travail graphique bien soutenu. D’un coup de patte très efficace, l’artiste donne vie à cette nouvelle chanson de Roland dans des effets assez sombres où la fureur voire la violence ont toutes leur place. L’encrage et la colorisation adaptée qui le mettent en valeur se veulent poussés au maximum, suscitant ainsi une certaine pesanteur ambiante. Certes, nombreux sont les détails qui arborent chaque vignette et qui mettent en évidence des personnages à l’effigie assez rugueuse et ô combien forts en présence.
Une première partie d’une fresque revisitée fantastiquement tempétueuse, emplie d’une colère palpable et qui donne envie de voir la suite !
Par Phibes, le 31 mars 2022
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