Gatsby le Magnifique

Lorsque Nick Carraway s’installe en 1922 dans une modeste maison, à l’Est de New York, il ne pense pas que la rencontre avec son riche et mystérieux voisin Jay Gatsby va bouleverser sa vie. Le jeune homme s’aperçoit bientôt que ce dernier a vécu avant-guerre une aventure amoureuse avec sa cousine éloignée Daisy dont le couple va mal. Les destins de cette bourgeoisie insouciante vont bientôt se croiser et se confondre…

Par v-degache, le 8 septembre 2023

Publicité

Notre avis sur Gatsby le Magnifique

Les éditions Paquet nous proposent une nouvelle adaptation du célébrissime roman de F. Scott Fitzgerald, Gatsby le Magnifique, publié en 1925, plusieurs fois adapté au cinéma, mais aussi en BD, et dont le rôle-titre fut incarné notamment par Robert Redford, ou plus récemment par Leonardo di Caprio.

Peu de place donc à la surprise à la lecture du scénario signé Ted Adams ! La narration est assurée par Nick Carraway, agent de change installé à l’Est de New York, dans un petit bungalow défraîchi, jouxtant l’immense demeure du riche et mystérieux Jay Gatsby, et lieu de fêtes grandioses. Sa visite à une cousine éloignée, chez les Buchanan, va bouleverser sa vie. Nick va s’amouracher de la golfeuse Jordan Baker, et découvrir que la vie de couple entre Tom et sa cousine Daisy bat de l’aile. Au gré des discussions, Nick s’aperçoit que Daisy connaît bien Gatsby, et qu’ils ont vécu une histoire d’amour avant que la Première guerre mondiale ne les sépare. Peu à peu Gatsby et Nick vont nouer une vraie amitié, et les vies de tout ce beau monde vont s’imbriquer avec une issue dramatique.

On (re)découvre évidemment avec plaisir l’histoire de Scott Fitzgerald, les passions amoureuses, l’insouciance de ces années folles, le mystère planant autour du passé de Gatsby, le mélange des styles, ainsi que la plongée dans cette bourgeoisie états-unienne des années 20, d’autant plus que l’écriture de cette adaptation est fluide, rythmée, et réussie, mais l’on se tournera naturellement davantage vers l’aspect graphique, assuré par un habitué des super-héros, Jorge Coelho.

Avec un trait semi-réaliste, des personnages aux gueules anguleuses et aux proportions parfois imposantes, un vrai style s’impose, et il y a de grandes chances que le lecteur adhère à ces choix ! Reconstitutions historique et architecturale fonctionnent pleinement, participant à rentrer rapidement dans l’histoire. Le dessin est justement éclairé par une colorisation lumineuse, parfois audacieuse, que le Portugais assure lui-même, avec l’aide d’Iñes Amaro, tranchant avec la pénombre qui envahit les quelques planches où le récit bascule dans le drame.

Beaucoup de plaisir au final à parcourir cette adaptation de Gatsby le Magnifique, grâce à des choix artistiques et graphiques réussis ! Vous pouvez donc sans hésiter partir pour West Egg, et rejoindre les fastes des parties organisées par Gatsby !

Par V. DEGACHE, le 7 septembre 2023

Publicité