Geneviève de Gaulle Anthonioz

 
Quand Geneviève De Gaulle Anthonioz a découvert l’ATD, elle s’est tout de suite impliquée avec détermination dans les actions de cette association créée par le Père Joseph Wresinski en 1957. Jusqu’à en devenir la présidente quelques années plus tard, en 1964.

L’ATD s’était donné pour mission de venir en aide aux plus démunis, en région parisienne. Rendre leur dignité à ces personnes très pauvres était une chose qui lui tenait vraiment à coeur. Et pour cause, Geneviève De Gaulle Anthonioz savait quelque chose de la "perte d’humanité" : bien qu’elle fut issue d’une famille très aisée, elle avait oeuvré dans la résistance pendant la seconde guerre mondiale et avait un jour, pour cela, été déportée pendant plusieurs mois dans le camp nazi de Ravensbrück.
 

Par sylvestre, le 24 septembre 2019

Notre avis sur Geneviève de Gaulle Anthonioz

 
Nièce directe du Général de Gaulle, Geneviève De Gaulle Anthonioz n’a pas profité de son patronyme pour traverser la seconde guerre mondiale en se cachant. Au contraire, même, puisqu’elle n’a pas hésité à agir dans les rangs de la Résistance, au risque (et c’est ce qui lui est arrivé…) d’être arrêtée et déportée dans un camp nazi !

Aurait-elle été sensible à la pauvreté après la guerre autant qu’elle l’a été si Geneviève De Gaulle Anthonioz n’avait pas été marquée à jamais par cette terrible expérience des camps de concentration ? Peu importe, au final, car la vie n’est toute tracée pour personne. Mais ce qui est sûr, c’est qu’en plus de ne pas se "planquer" pendant la guerre, elle n’a pas choisi non plus de rester sous les ors des demeures familiales une fois la guerre gagnée et a eu le courage d’aller vers les plus malheureux et de leur donner son temps et son énergie.

La vie trépidante de Geneviève De Gaulle Anthonioz, des camps aux sphères politiques en passant par les bidonvilles de la région parisienne, nous est contée dans cette bande dessinée des Éditions du Rocher par les scénaristes Coline Dupuy et Jean-François Vivier et mise en images par Stéphan Agosto, et en couleurs par Amélie Lefèvre et Christian Lerolle.

Sur 46 planches complétées par un dossier de 4 pages en fin d’ouvrage, cette biographie est servie par un dessin réaliste de bonne qualité. Les faits, bien que racontés à l’aide de flashbacks, sont traités chronologiquement. Le rythme est tel qu’on a l’impression parfois de lire des petits épisodes qui se succèdent : deux pages pour telle situation, deux pages pour telle autre, etc… Au point que parfois, certains textes peuvent paraître un peu inaboutis ou laissés en suspens.

L’association créée par le Père Joseph Wresinski existe toujours et s’appelle désormais l’ATD Quart-Monde. Cette bande dessinée, en plus de célébrer Geneviève de Gaulle Anthonioz, rend un bel hommage à l’homme d’église et à sa charitable initiative. Elle invite en outre le lecteur à être curieux et à aller plus loin dans la connaissance de ces destins et des actions humanitaires d’ATD Quart-Monde.
 

Par Sylvestre, le 24 septembre 2019

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