GENS HONNETES (LES)
Première partie

Alors que Philippe fête ses 53 ans, le téléphone sonne soudain. C’est son patron. Il lui annonce qu’il est licencié. Pour notre homme, c’est la douche froide. Il a donné 27 ans de son temps à sa boîte, Philippe. Bon, tout n’est pas perdu car, après tout, il avait un bon salaire. Au revoir le boulot, bonjour le repos !
Seulement, voilà, l’entreprise a délocalisé et il n’en reste pas de trace en France. Adieu les indemnités, galère le plan chômage. Ah, Philippe, il ne pensait pas sombrer si vite. Il y a bien ses enfants et son ami médecin, Fabrice, pour tenter de le remettre sur les rails. Le tout, c’est de trouver la volonté et le cœur qui vous donne l’envie d’avancer.

Par legoffe, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur GENS HONNETES (LES) #1 – Première partie

Voilà une petite révolution. Un album de Gibrat sans dessins de Gibrat, nous n’étions pas habitués ! Pour la première fois, ce grand auteur de la BD signe le scénario mais confie les planches à un autre dessinateur, Christian Durieux.

Certains éprouveront peut-être une pointe de déception en apprenant qu’ils n’auront pas le plaisir d’admirer les graphismes si splendides que sait nous offrir Jean-Pierre Gibrat. Néanmoins, force est de constater qu’il a choisi pour cette aventure un partenaire de choix. Le trait de Durieux est parfait pour illustrer cette chronique sociale aux parfums de banlieue. Ses dessins sont aussi vivants et généreux que les personnages qu’il dépeint.

En effet, n’allez pas croire que les auteurs nous racontent une sinistre descente aux enfers. Certes, les flammes de la mondialisation lèchent la vie de notre cadre quinquagénaire, mais peuvent-elles lutter contre l’amour ou l’amitié ?

Il est indéniable que Gibrat et Durieux ont pris beaucoup de plaisir à mettre en scène ces vies simples et banales. Les personnages sont attachants parce que les auteurs s’y sont attachés. Une réelle humanité se dégage du livre et nous permet de lire chacune des pages avec beaucoup de plaisir. Avec Gibrat, le drame ne noie jamais ses héros. Ils se relèvent toujours, portés par un humour et un optimisme dont on ne devrait jamais se départir.

Un joli album, comme la collection « Aire Libre » sait si bien en proposer.

Par Legoffe, le 20 août 2008

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