GENS HONNETES (LES)
Quatrième partie

Philippe tient toujours sa librairie dans un village de la campagne bordelaise. Camille, elle, est partie. Un peu esseulé, il décide d’aider Ducousso à rebondir après le décès de son père. Un décès qui est aussi une certaine libération. Philippe lui propose de l’accompagner à Paris pour rencontrer un photographe qui pourrait être intéresser par les images anciennes de Nadar de l’aïeul Ducousso. Mais le projet va prendre une tournure inattendue.

Par legoffe, le 2 février 2016

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Notre avis sur GENS HONNETES (LES) #4 – Quatrième partie

La collection « Aire Libre » de Dupuis est consacrée à des récits courts, généralement des one-shots. Cela donne parfois deux albums, rarement plus. Alors, une série de quatre livres, c’est une sacrée exception. Elle s’explique sans doute par le talent incroyable des deux auteurs des « Gens honnêtes », Gibrat et Durieux.

Sauf que, pour le dernier opus, Gibrat n’est pas là (malgré son nom sur la couverture). Il a laissé à Durieux la mission de clore la série par ce quatrième et dernier tome. 

Nous retrouvons donc Philippe dans le joli petit village qu’il a adopté (et réciproquement). Notre bonhomme semble avoir gagné un peu en stabilité géographiquement parlant. Pour le reste, en revanche, ce n’est pas ça. Côté coeur, Camille l’a donc quitté. Mais d’autres femmes semblent lorgner sur le libraire. Et son travail (après banquier, coiffeur dans un tgv, etc) va être bientôt menacé. Je n’en dirai pas plus sur ce point afin de ne pas révéler l’histoire.

Ce n’est donc pas un long fleuve tranquille pour Philippe, mais ce n’est pas non plus le grand chambardement dans une vie qui ressemble à tant d’autres. C’est ainsi que le lecteur peut facilement s’attacher à ces personnages qui parlent d’amitié, qui reflètent la société, mais qui racontent, en même temps, une solidarité et une générosité qui se perdent peut être un peu aujourd’hui. Je ne serai donc pas surpris que nous soyons donc aussi séduits par l’image nostalgique du « vivre ensemble » contée dans « Les Gens Honnêtes ».

Si l’on retrouve avec un certain plaisir Philippe et son entourage, l’histoire manque un peu de consistance, cette fois. Les dialogues ont perdu en verve, alors qu’ils étaient un des points forts de la série. On sourit moins souvent, on se délecte plus rarement des échanges entre les personnages. Je n’oserai pas aller jusqu’à dire que c’était l’album de trop, mais il n’apporte plus rien d’essentiel à cette histoire d’hommes et de femmes. Il reste toutefois les beaux dessins de Durieux et la délicatesse du récit, ce qui n’est déjà pas si mal…

Par Legoffe, le 2 février 2016

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