Georgie Soichot à Renaud

Auprès de sa grand-tante, la jeune dessinatrice Maureen Wingrove a trouvé un accueil chaleureux, ouvert. Une complicité est née entre les deux femmes, lien propice aux confidences et à l’évocation du passé… Et c’est ainsi que la plus âgée à raconté à l’autre une histoire d’amour contrarié qu’elle avait vécue lorsqu’elle avait son âge, une vingtaine d’années, mais qui était restée jusqu’à aujourd’hui un souvenir toujours aussi fort, aussi vivace.

Très touchée par la force de ce récit qu’elle a entendu, Maureen Wingrove s’en est entichée et a voulu à son tour raconter cette histoire, avec ses crayons, rendant en même temps à sa façon un hommage à sa chère grand-tante…
 

Par sylvestre, le 4 février 2010

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Notre avis sur Georgie Soichot à Renaud

Dans un petit format souple pouvant faire ressembler l’ouvrage à un carnet intime, les quelques premières planches vous invitent à vous asseoir pour "écouter" (avec les yeux !) à la fois Maureen Wingrove, l’auteure, puis sa grand-tante à qui elle donne la parole. Partitionné en deux, ce premier album de celle qu’on connaissait sur le web pour le blog flashy qu’elle signe Diglee commence en effet par une préface en bandes dessinées ; un préambule de 6 pages, assez long, donc, par rapport à l’histoire racontée ensuite, également en bandes dessinées, qui elle totalise 17 pages.

On sent dans cette conception le petit côté "étudiant en dessin", hésitant entre les styles, entre le journal intime et le roman graphique, puis choisissant au final de donner autant de poids au deux pour continuer de s’affirmer en tant que narratrice "perso" en même temps qu’elle doit montrer ses talents d’adaptation et aller, pour cela, au-delà de sa personne.

Dans le récit, les protagonistes les plus importants sont bien sûr Georgie, la grand-tante, et Renaud puisque c’est leur histoire commune qui fait le noyau de la BD. Ce Renaud est assez énigmatique de par son rôle d’amant violent qui a toutefois su laisser à Georgie un souvenir indélébile que le temps a d’ailleurs peut-être lissé, embelli… Les histoires d’amour finissent mal, en général. Celle qui nous est contée dans A Renaud sauve les meubles sur le plan dramatique et parvient dans les yeux de Maureen Wingrove à s’inscrire dans le romantique.

C’est aux éditions Manolosanctis qu’est parue cette bande dessinée. Comme d’autres parues au catalogues de cette jeune maison d’éditions auto-proclamée "communautaire", elle a donc passé le cap de la reconnaissance des internautes avant d’avoir pu prétendre à l’impression sur papier. L’initiative est forcément à saluer puisqu’elle permet à des auteurs d’être publiés ; auteurs à qui l’envie de récidive ne manquera sûrement pas. Elle permet en outre aux lecteurs de découvrir de nouveaux talents, voire d’être attirés à leur tour, pour certains d’entre eux, par cette expérience du passage "côté auteurs".

Une expérience à suivre aux éditions Manolosanctis.
 

Par Sylvestre, le 4 février 2010

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