GERONIMO
Tome 3/3

Ce tome 3 conclut donc la trilogie Géronimo.
Et c’est bien avec tristesse, avec une pointe d’émotion que j’ai refermé ce livre.

Si les deux premiers tomes étaient plus gais, celui ci montre une autre réalité, plus dure. A l’image de Géronimo qui va découvrir par lui-même que la vie n’est pas rose tous les jours, que ce n’est pas facile, que cela peut être violent et dangereux.

Davodeau va nous montrer les chantiers clandestins avec ces travailleurs comme Anouar et Bachir qui sympathisent avec Géronimo et vont le faire travailler au noir, comme eux. Nous allons voir aussi comment ces ouvriers sont sur le qui-vive face à l’autorité car souvent sans papiers (comme c’est le cas pour Géronimo : il faut voir la scène au commissariat d’ailleurs). L’auteur dénonce aussi ces patrons qui utilisent cette main d’oeuvre. Pourtant, malgré cette triste réalité, les moments entre Géronimo et les trois ouvriers sont fort chaleureux. On a l’impression qu’ils remplacent Benjamin, Malo et Virgile.
Davodeau ne les oublie pas ceux-là. Il nous conte ce que deviennent les amis de Géronimo : nous allons voir que Benjamin a pris la place de Geronimo à la ferme et qu’il a arrêté les études, que Lola l’a quitté aussi. Tandis que côté filles, cela réussit à Malo et Virgile.

Géronimo va faire face aussi à la violence, ce qui fera qu’il rentrera à la ferme avant de prévoir autre chose, avec l’aide de ses amis bien sûr. Attention, collectionneur de bandes dessinées originales, lisez bien le passage concernant le papa de Malo et méfiez-vous de vos enfants après.
J’aime beaucoup cette fin. Une fin qui pourrait, peut être, un jour permettre aux auteurs de nous redonner des nouvelles de ce petit monde là.
Il y a une très belle scène dans ce tome 3 :celle de l’invisibilité lorsque Géronimo est au commissariat. Je l’ai trouvé fort réussi ce passage.

Joub nous enthousiasme toujours par son dessin et ses couleurs, ces dernières reflétant parfaitement les sentiments de Géronimo, je trouve. C’est vraiment du très bel ouvrage. C’est un chef d’œuvre du genre pour moi.

Ah, ils vont nous manquer Malo, Virgile, Benjamin et Géronimo bien évidemment. Il ne vous reste plus qu’à lire ces tomes là et de les relire plus tard, comme je vais le faire sans plus tarder.

Par BERTHOLD, le 7 avril 2010