GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA)
L'ennemi

Dans le très lointain désert des Marides, hors des limites de l’empire, a été envoyée une escouade de chevaliers dragons commandée par le chevalier Saraï dans le but de stopper les ravages provoqués par la présence d’un dragon. Mais l’émissaire du grand ordre n’a pu mener à bien sa mission car elle a été kidnappée par les sbires du Sultan Sakris, l’intendant des terres menacées. Il va de soi que cet acte intolérable n’est pas du goût de la Matriarche des Chevaliers Dragons qui n’hésite pas à exprimer sa colère auprès de sa sœur l’impératrice de Messara. Malheureusement pour cette dernière, les marges de manœuvres pour condamner ce geste sont des plus réduites par le fait que l’empire se trouve en guerre contre les Sardes et qu’il a besoin de l’appui des troupes du Sultan. Comment Saraï va-t-elle pouvoir se sortir des griffes de son tortionnaire sans perdre la virginité qui fait sa protection contre les effets dévastateurs du dragon ?

 

Par phibes, le 23 octobre 2012

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Notre avis sur GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA) #15 – L’ennemi

Pour la deuxième fois de l’année 2012, l’ordre des chevaliers dragons dont est à l’origine le créatif duo Ange revient dans les bacs pour une nouvelle épopée, dessinée pour la circonstance par un nouveau venu dans la grande saga, Patrick Boutin.

Comme il se doit, cette aventure remet sur le tapis la terrible vocation de ses femmes vierges vouées à la défense, à travers les âges, des peuples contre les effets dévastateurs des dragons mythiques. Mais cette fois-ci, bien qu’elle soit présente, la bête écailleuse est éclipsée par, d’une part, un autre adversaire, moins dévastateur à grande échelle mais tout aussi retors à savoir un autre humain, le Sultan Sakris. D’autre part, elle se verra mise en parallèle avec un tout autre affrontement, celui de deux femmes, l’une pour la défense d’une de ses pairs, l’autre pour les intérêts d’un empire menacé.

L’histoire est une fois de plus entreprenante grâce à cette faculté détenue par les scénaristes de nous entraîner dans des retranchements insoupçonnés. Usant évidemment d’une bonne dose d’actions et générant de bons rebondissements scénaristiques, exhalant également des relents d’amertume non déplaisants qui la plonge dans un contexte dramatique, l’histoire ainsi concoctée bénéficie d’une intensité remarquable. D’un côté, la jeune Saraï promise à une mésaventure fâcheuse, et de l’autre, Rhina et l’impératrice agissant sous la houlette d’un serment difficile à tenir, sont bien convaincantes dans leur rôle.

Le dessin de Patrick Boutin a son charme grâce à ses caractéristiques plus ou moins anguleuses. Son parcours au sein de cet ouvrage se révèle dans une sensibilité artistique que l’on a pu discerner dans ses précédents albums La bête du Lac ou plus proche Brögunn. Il nous donne à visionner des personnages spécifiques, concluants dans leurs attitudes et leurs proportions, tout comme des décors finement travaillés et mis en valeur par des couleurs adaptées.

Une nouvelle fresque chevaleresque d’un ordre fantastique dont on prend toujours plaisir à suivre ses équipées dans des registres des plus variés.

 

Par Phibes, le 23 octobre 2012

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