GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA)
La guerre des ombres

Suite à la guerre des Sardes et à la scission de l’Empire, l’Ordre des chevaliers dragons s’est scindé en deux organisations adverses, celle de l’Occident dépendant de Messara et celle de l’Orient dirigée par la dissidente Amarelle. La rivalité fratricide qui en a découlé est devenue une réalité pour la Matriarche de l’Ordre de Messara qui a décidé de stopper l’ascension inquiétante de ses pairs en Orient. Pour ce faire, elle a activé son réseau des ombres qui a l’avantage d’œuvrer en souterrain, émettant le souhait qu’il pourrait avoir un rôle déterminant dans la destruction de l’image d’Amarelle. A la tête de ce réseau avec No-Ri, Lou s’emploie donc à redorer le blason de l’Ordre de Messara. Toutefois, les agissements terrorisants de la Matriarche vis-à-vis de ses ombres et le terrible conflit qu’elle fomente ne manquent pas d’interpeller Lou au point que cette dernière envisage un stratagème pour éviter que la tourmente qui s’annonce n’engloutisse à jamais leur Ordre.

Par phibes, le 18 décembre 2017

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Notre avis sur GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA) #25 – La guerre des ombres

Cela fait presque 20 ans que le duo Ange nous conte la geste des Chevaliers Dragons au travers de récits qui mettent en avant ces jeunes guerrières vierges dans leur mission première qui est de combattre les dragons et leurs effets déformants. Après avoir vécu la guerre contre les Sardes, le puissant Ordre traverse une nouvelle crise qui fait suite à la division de l’Empire en deux instances distinctes et qui a poussé un groupe de Chevaliers mené par Amarelle à faire dissidence.

C’est dans un contexte belliqueux que nous entamons ce récit, contexte qui évidemment trahit le choix des coscénaristes de partir dans des circonvolutions non pas de terrains (contre les monstres à écailles) mais plutôt dans des considérations politiques puisqu’il y est question de la survie de l’Ordre des Chevaliers Dragons. De fait, on ne sera pas surpris des manigances mises en avant par les forces en opposition (plus du côté occidental (Messara) qu’oriental (Amarelle)) qui ont pour conséquence de faire apparaître une instance parallèle à l’Ordre, celle des Ombres.

On pourra être conquis par l’articulation de cette équipée qui ne manque pas d’égratigner cette organisation féminine en nous plongeant dans des ambiances d’antagonisme marquées, dans des actions conspiratrices, souterraines. Si elle ne fait pas appel à des ressorts scotchant, à un combat torride et démesuré contre les dragons, elle a tout de même l’avantage de nourrir une intrigue sournoise orchestrée certes dans un rythme un poil trop rapide mais malgré tout digne d’intérêt.

C’est la deuxième fois que Stefano Martino participe à l’illustration des Chevaliers Dragons. Après avoir donc fait une belle apparition dans le tome 21, l’artiste confirme, cette fois-ci en solo, son talent au travers de cet opus. A n’en pas douter, son trait qui dénote une réelle aisance dans cet univers médiévalo-féminin, met à l’honneur ses belles guerrières dans des formes généreuses au travers quelques bonnes actions percutantes. On saluera ses décors riches en détail et sa capacité à jouer sur la violence de certains de ses messages, le couronné d’une colorisation de Stéphane Paitreau efficace.

Un épisode somme toute attrayant qui a le privilège d’ébranler sévèrement de l’intérieur le fameux Ordre.

Par Phibes, le 18 décembre 2017

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