GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA)
Contrebandes

Au sein d’une taverne du port d’Haxinandrie et en compagnie de son partenaire Rouge, Tarek négocie son prochain achat de marchandises auprès de Salisbury. Après une mise au clair des modalités, le deal est accepté et réalisé. Malheureusement, à peine avoir quitté le fournisseur, Tarek et Rouge sont pris à parti par des malfrats. Un mois plus tard, ils se retrouvent tous les deux dans une basse-fosse de la tribu Sân poursuivi par des créatures du veill. Escaladant la falaise de leur prison, Rouge trahit Tarek qui tombe nez-à-nez avec un petit garçon retenu comme esclave. Pris de pitié, il jure à ce dernier de revenir pour le sauver. Après avoir raconté ses mésaventures à un ami pirate qui lui reproche sa sensibilité et lui rappelle son idylle avec le chevalier dragon Sybile, Tarek reprend son chemin. C’est lors d’une visite dans une maison de passe qu’il croise par le grand des hasards le chemin de son ancienne dulcinée. Heureux de la retrouver, il ne peut que s’interroger sur les raisons de sa présence à Haxinandrie. C’est en questionnant, couteau en main, Maître Serios qu’il apprend que le chevalier enquête sur un trafic d’esclaves mené par les Hans. Autant dire que cette révélation va lui permettre de se remettre sur la piste du petit garçon auquel il a fait la promesse de revenir.

Par phibes, le 2 juillet 2019

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Notre avis sur GESTE DES CHEVALIERS DRAGONS (LA) #28 – Contrebandes

A la faveur de cet épisode qui permet de nous positionner quelques cent années après la séparation des deux empires (cf. la chronologie des histoires de fin d’album), nous retrouvons Tarek Lorta, et Sybile, deux personnages bien sympathiques qui ont animé avec brio dans la même saga le tome 24 (Les nuits d’Haxinandrie). Ce nouveau rapprochement est l’occasion de renvoyer les deux héros dans des investigations liées à un trafic d’esclaves peu commun, voire horrifique.

L’intrigue mise en place par le duo Ange a son intérêt par le fait qu’elle se joue du caractère du contrebandier, véritable canaille au grand cœur qui a tendance à se faire toujours avoir, et également du relationnel peu évident avec son égérie Sybile, chevalier ayant fait vœux de chasteté. L’on concèdera que le trait d’humour véhiculé par Tarek et ses exactions a tendance à dédramatiser un tantinet l’équipée et vient en quelque sorte contrebalancer la rectitude de Sybile et sa mission mystérieuse.

Il y a donc de la légèreté dans cette aventure mais il y a aussi du bon suspense. Sur ce dernier point, les coscénaristes ont opté pour une intrigue sans gros effets mais qui se révèle franchement marquante en certains points (découverte de charniers, aveux de Sybile par exemple), avec un lever de rideau à la fois abject, effrayant et démesuré.

Côté dessin, Roberto Viacava assure un bon travail. Intervenant pour la première fois dans la série, cet artiste œuvrant aussi bien dans le comics que dans le franco-belge (a participé dans les tomes 8 et 9 d’Oracle, le tome 6 de Millénaire…) fait une entrée remarquée. Son trait qui reprend celui de Stéphane Collignon, se veut harmonieux, d’un réalisme très agréable et proportionné. Si ses personnages et ses superbes décors restent bien représentatifs, son art lui permet de jouer sur une démesure réellement impressionnante (voir les dernières planches de l’album).

Un nouvel épisode d’héroïc fantsay signé par le duo Ange qui continue, sous le couvert de leur Ordre féminin, à nous faire voyager et nous faire frémir.

Par Phibes, le 2 juillet 2019

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