GINETTE KOLINKA - ADIEU BIRKENAU

Ginette Kolinka fut déportée au camp d’extermination Auschwitz II – Birkenau, en avril 1944. Elle a survécu à cette période et, pendant 5O ans, elle n’en a pas parlé, jusqu’au jour où la « Shoah Foundation », créée par Steven Spielberg, lui demande de témoigner. Depuis, elle raconte dans les écoles, mais aussi ailleurs, son expérience, un travail de mémoire et de transmission. Pendant un voyage en Pologne, où elle accompagne des scolaires à Birkenau, elle se souvient de son arrivée dans le camp…

Par berthold, le 1 octobre 2023

Notre avis sur GINETTE KOLINKA – ADIEU BIRKENAU

Ginette Kolinka – Adieu Birkenau est le nouvel album de Jean-David Morvan, avec Victor Matet au scénario. Les deux scénaristes racontent un pan de vie de Ginette Kolinka, déportée et survivante du camp de Birkenau, la « succursale » d’Auschwitz.
La façon de raconter cette histoire est plutôt bien choisie, on est touché par ce qu’a vécu cette femme. Nous la suivons, accompagnant un groupe scolaire en Pologne et leur servant de guide, ce qui nous donne l’impression de faire partie du groupe en découvrant ce qu’elle a vécu. Nous voyons aussi que cette femme a gardé espoir et le sens de l’humour. Comment elle a ressenti sa déportation, lorsqu’elle apprend la façon dont son père et son frère sont morts en arrivant au camp. Son neveu y échappa, mais il mourra plus tard. Elle reste forte, avec l’envie de survivre. Avant d’arriver au camp, elle aura fait connaissance avec une autre déportée célèbre, une certaine Simone Jacob, qui deviendra plus tard madame Simone Veil.
L’écriture de Morvan et Matet est efficace, avec des phrases ou des images qui nous marquent, nous touchent. La fin de l’album, par exemple, avec le texte de la chanson du groupe Téléphone, m’a vraiment ému.

Efa et Cesc mettent en images ce récit avec simplicité et efficacité. C’est beau, comme cette magnifique couverture. Mais pourtant, cela nous fait prendre conscience de l’horreur de ces instants, dans le camp de la mort, dans le « plus grand cimetière du monde », comme le surnomme Ginette Kolinka. Même les scènes avant qu’elle ne soit déportée avec son père, son frère et son neveu, sont bien réalisées.
Roger met en couleur comme il faut ces planches. Cela permet d’émouvoir le lecteur avec certaines idées dans la forme, dans la façon de rendre sombres certains instants.

A la fin, on a un dossier, accompagné de documents et de photos.

Morvan, accompagné de Matet, Efa, Cesc et Roger, crée une nouvelle fois l’événement en librairie, avec cet album.

A lire et à relire. A partager aussi, bien sûr !

Par BERTHOLD, le 2 octobre 2023

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