GODILLOTS (LES)
Le Plateau du croquemitaine
La Grande Guerre : celle de 14-18.
Quelque part sur le front, un soir.
Les soldats Robillard et Charlet tentent de ravitailler la B12. Mais il faut traverser le fameux Plateau du Croquemitaine. Malheureusement pour eux, la mule prend peur et les deux hommes se font repérer. Le croquemitaine, un soldat allemand armé de sa mitrailleuse, les as eu.
Le lendemain, le capitaine doit trouver deux autres "volontaires" pour les remplacer. Les soldats Palette et Le Bourhis sont donc affectés à la roulante et au ravitaillement. Ils doivent donc rejoindre la B12.
En chemin, ils vont faire une drôle de rencontre…
Par berthold, le 11 mai 2011
Notre avis sur GODILLOTS (LES) #1 – Le Plateau du croquemitaine
Les Godillots est une nouvelle série qui nous entraîne dans la Grande Guerre, dans la boue des tranchées et dans l’horreur de la guerre. Mais avec humour.
En fait, les Godillots, qui a été imaginée par Marko et Olier (les auteurs de l’Agence Barbare), se rapproche de l’esprit de la série les Tuniques Bleues de Lambil et Cauvin.
Avec un souci du réalisme, les deux poilus…pardon…les deux auteurs Marko et Olier nous entraînent dans cette période de l’histoire en suivant cette roulante, en fait ces deux hommes qui sont affectés au ravitaillement. Les deux personnages, Palette le malin et Le Bourhis, le costaud, vont vitre être rejoints par un jeune garçon, un Basque nommé Bixente qui recherche son frère perdu sur le front. Sans oublier Salopiot, le petit singe qui se joint à eux.
Ce premier tome s’avère être une très bonne surprise.
J’ai apprécié cette histoire qui nous présente les personnages et finalement va nous surprendre par son ton et le final. En effet, on s’attend surtout au croquemitaine, ce soldat allemand impitoyable avec sa mitrailleuse (sa Birgitt, comme il dit) dans ce récit mais on oublie souvent que l’ennemi peut être ailleurs, au sein même du groupe. C’est là que cela marquera le lecteur. Olier réussit son coup. Il arrive (avec son complice Marko) à nous faire prendre conscience de l’absurdité de la guerre et à y rajouter de l’humour. L’arrivée de Bixente et de Salopiot y est pour beaucoup.
Il ne faut pas oublier non plus le trait de Marko qui arrive à nous donner de belles galeries de gueules, de têtes, de personnages que nous avons envie de retrouver. Ceux qui ont lu Le crochet à nuages (chez Dargaud) ont vu que le dessin de Marko s’est beaucoup amélioré. Ici, sur les Godillots, il arrive à montrer une nouvelle facette de son talent. Je trouve son trait très abouti, il y fait un travail remarquable. Son utilisation de "la couleur directe" sur ces planches nous donne de magnifiques pages.
Cette première édition est dotée de la Gazette des godillots qui vous montre des croquis inédits de Marko ou encore des textes inédits accompagnés de publicités d’époque. Vous y trouverez aussi une présentation des auteurs avec photos d’époque.
Les Godillots est donc l’une des très bonnes lectures en ce début du mois de mai. C’est une œuvre qui mérite vraiment le détour et qui vaut que le lecteur, l’amateur ou le simple lecteur s’y attarde.
Allez, venez donc rejoindre le groupe des Godillots. Vous verrez, ils sont très sympathiques. Vous pouvez aussi les retrouver sur leur blog :
http://les-godillots-bd.blogspot.com/
Par BERTHOLD, le 11 mai 2011