GOLDEN DOGS
Quatre

Ce dernier album conclue donc la série, mais on reste quelque peu dubitatif !
Car bien sur le scénario est rythmé, assez habilement tourné, mais on a vraiment le sentiment qu’à l’image d’Orwood Desberg se désintéresse vraiment de ses perso, au fur et à mesure que l’on avance.
Tout n’est vu que sous l’angle de la manipulation du maître d’œuvre de tout ça, chacun se vide progressivement de ses autres caractéristiques, avec un juge Aaron qui perd ses moyens un peu trop facilement, le tout se concluant par une glissade vers le fantastique qui fait un peu cheveux dans la soupe (d’ailleurs ce point est réglé en deux ou trois pages, histoire une nouvelle fois de bien insister sur le côté précipité de cet album conclusif !)

Du coup, il règne sur l’ensemble de cet album une ambiance assez mollassonne qui peine à vraiment se lancer. On sent de l’amertume et de la résignation dans les dialogues, un petit côté "bon, maintenant c’est terminé, finissons en une bonne fois pour toute" qui ne pousse pas vraiment à s’attacher à ses personnages qu’on a appris à voir s’éloigner, à peine convaincus eux même de ce qu’ils vivaient !

En contre partie, je trouve que l’argument du scénario, les plans d’Orwood, très intéressants, avec une description de l’époque, un côté Dickens assez bien vu. Il faut dire que les dessins de Griffo remplissent très bien leur office. C’est net, propre et expressif. L’artiste s’est documenté, il amène une narration certes assez classique mais elle fonctionne parfaitement !

Cette série s’achève donc avec cet ultime opus, elle mériterait certainement une lecture en bloc, afin de mieux apprécier l’évolution de l’intrigue. Donc, amis lecteurs, surveillez une éventuelle Intégrale…

Par FredGri, le 2 février 2015