GOTHAM CENTRAL
Extinction

Gotham Central est une des meilleures séries que j’ai pu découvrir ces dernières années chez DC. 
Elle met en avant les officiers de police du G.C.P.D. On y suit à la manière des meilleures séries TV policières du genre (Hill Street Blues, New York 911; New York Unité spéciale et ses spin-offs…) la vie des forces de l’ordre dans une ville particulièrement dangereuses et leur rapport avec les "costumés" et surtout leur point de vue par rapport au travail du justicier de Gotham, le Batman. Mais là où cette série est vraiment réussi, c’est que le Dark Knight n’apparaît qu’en second rôle et ces apparitions n’enlèvent pas la première place aux policiers. 

Ce Gotham Central qui se présente dans la collection Big Book nous offre els derniers épisodes de cette série. Vous y retrouverez les numéros US de Gotham Central #23 à #40 (excepté les numéros 26, 27 et 32). Dans ces 300 pages, nous retrouvons surtout les officiers Crispus Allen et Renée Montoya, cette dernière ayant déjà subi une période difficile lorsque Harvey dent, alias Two-Face, a révélé son homosexualité et l’a fait accusé de meurtre. Mais comme vous allez le découvrir dans ces pages, Montoya n’a pas fini de subir des déboires. Elle va se montrer beaucoup plus violentes aussi.
En fait, ce Gotham Central est important pour ce qui arriver à Allen et Montoya. Ce qui ont lu depuis la saga 52, Infinite Crisis et Un an plus tard, savent ce qui leur arrive. Ce Gotham central débute avec une intrigue nommé Corrigan et se termine aussi par la conclusion de cette affaire Corrigan où d’ailleurs, Greg Rucka fait preuve d’une grande maestria avec ces récits très noir, très polar où il est question de flics ripoux. Ce récit verra la mort très poignante, très dure de l’officier Allen ce qui va entraîner la démission de Montoya. Depuis, vous savez que Montoya est devenu la nouvelle Question et que le Spectre a pris possession du corps d’Allen. En tout cas, Rucka est un excellent écrivain de polar (ceux qui ont lu sa série sur Atticus Kodiak le savent déjà) et le prouve sur ces épisodes de Gotham central. Les autres intrigues sont tout aussi réussies comme celle du Docteur Alchimie ou celle de Dead Robin. C’est vraiment de bons récits policiers où les émotions de ces officiers ressortent bien et arrivent à nous toucher. Il y a aussi cette épisode qui est lié aux événements d’Infinite Crisis lorsque l’ancienne incarnation du Spectre devenu fou affronte Captain Marvel et détruit le Rocher d’Eternité .
Gotham central traite aussi de sujets sensibles comme l’homosexualité avec Montoya, par exemple.
Nous alons croiser outre le Batman et Robin, les Teen Titans et Starfire pour le côté super-héros. Mais, encore une fois, ils n’ont ici qu’un rôle secondaire.
Ed Brubaker a moins participé sur les scénarios de Gotham central tout comme Michael Lark au dessin puisque les deux hommes ont rejoint Marvel pour la série Daredevil. Les autres dessinateurs comme Kano, Lieber ou Gaudiano font un remarquable travail où leur style graphique reste homogène. J’apprécie fortement ce style de dessin qui donne un peu plus de réalisme à cette série.

Si vous n’avez pas encore fait connaissance avec les officiers du G.C.P.D., n’hésitez pas à vous plonger dans cette excellente série qui a été couronné en 2004 par les Eisner Awards et Harvey Awards.

Par BERTHOLD, le 29 septembre 2008