Gotham City - Année un

(Rassemble les Gotham City: Year One 1 à 6)

Nous sommes dans les années 60, à Gotham, la petite Helen Wayne vient d’être enlevée, alors qu’elle dormait tranquillement dans son lit. Une lettre par terre mentionne une rançon et le silence.
Quelque part, en ville, le détective Slam Bradley reçoit la visite d’une inconnue qui lui demande d’aller déposer une lettre chez les Wayne. Elle affirme ne pas savoir de quoi il s’agit et disparait dans la foulée. Slam vient alors de mettre les pieds dans une affaire qui va rapidement le dépasser. Qu’est-il arrivé à la petite Helen ? Qui est derrière cette histoire ?

Par fredgri, le 13 octobre 2023

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Notre avis sur Gotham City – Année un

Depuis quelques temps, on le sait bien, on peut faire confiance à Tom King pour nous surprendre. Toutefois, avec cette mini-série, il nous propose un polar rondement mené, réglé comme du papier à musique. En substance, il se penche sur l’histoire secrète de la famille Wayne et trouble un peu le jeu de tous ceux qui aiment collecter les infos, établir des schémas généalogiques précis…

Tout commence donc avec la disparition d’un petit bébé, enlevé chez ses parents. Il ne s’agit pas de n’importe qui, c’est l’héritière de la famille la plus fortunée de la ville, les Wayne. Ce kidnapping est sur toutes les lèvres, comme s’il s’agissait du petit Lindberg ou d’une princesse royale. Quand la communauté noire est soupçonnée d’être mêlée plus ou moins à la disparition, les rues s’enflamment dans de fracassantes émeutes.
Ca c’est pour le cadre de l’histoire.
Slam Bradley est un détective de la vieille école, un peu à l’image de Philip Marlowe ou Sam Spade, un brin désillusionné, qui traîne derrière lui son passé de flic intègre et idéaliste. Il n’est pas parfait, tombe dans certains pièges, se fait tabasser et n’a pas la science infuse, néanmoins, il ne baisse pas les bras et ne manque pas de ressources pour résoudre les énigmes qui se présentent à lui.

Le scénario de King est vraiment prenant, un bon polar dans les règles du genre, bourré de fausses pistes, de coups bas, de révélations surprenantes. Toutefois, il écorne le mythe Wayne avec soin.
Il met ici en scène les grands-parents de Bruce, Richard et Constance, avant la naissance de Thomas. L’histoire est racontée à Batman/Bruce, par un Slam vieillard qui se rappelle cette affaire. On est au cœur de l’univers Wayne et on devine très vite que les actes du passé permettent de mieux comprendre le présent.
King a juste tendance à parfois être trop bavard, à trop charger les cases de textes.

Graphiquement, Phil Hester livre une magnifique copie. Il joue très habilement avec ses cadrages, avec les noirs et les blancs, renforçant l’aspect Polar des années 50 avec un plaisir très communicatif.

Un album qui se dévore d’une traite, un vrai plaisir de lecture.

Très conseillé.

Par FredGri, le 12 octobre 2023

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