GOUFFRE DE PADIRAC (LE)
L'invention d'une visite extraordinaire

Edouard-Alfred Martel, pionnier de la spéléologie, a eu le génie de rendre le gouffre de Padirac accessible au public. Depuis l’inauguration en 1889, le nombre de visiteurs n’a cessé d’augmenter. Mais Martel veut améliorer le site, tant en terme d’accessibilité que du point de vue de l’éclairage. Il se rend à l’Exposition Universelle de Paris 1900 pour s’inspirer des nouvelles avancées technologiques offertes par le siècle qui s’ouvre.

Par legoffe, le 1 juin 2015

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Notre avis sur GOUFFRE DE PADIRAC (LE) #2 – L’invention d’une visite extraordinaire

Rares sont les bandes dessinées dédiés à des sites touristiques qui peuvent se vanter de se décliner en plusieurs tomes. C’est le cas du gouffre de Padirac pour lequel Glénat nous propose un second épisode. Le célèbre souterrain, beauté géologique à couper le souffle, pouvait le mériter tant il s’agit d’un site impressionnant, qui fait la renommée du Quercy.

Pour autant, y avait-il matière à en faire un deuxième tome ? La réponse, au terme de la lecture, est oui, indéniablement. Après un premier épisode dédié à l’exploration et aux prémisses du tourisme dans le gouffre, ce nouvel opus nous permet de suivre le développement du site et, avec lui, les progrès techniques et scientifiques de l’époque.

Les auteurs ont réussi là un travail particulièrement intéressant. Si le gouffre reste le lien entre tous les éléments du récit, le lecteur va aussi effleurer les évolutions de la société moderne et passer un peu de temps dans l’Exposition Universelle dont la visite en BD ne manque pas d’intérêt.

Petite et grande Histoire se mêlent au gré des pages pour rendre hommage à ces hommes visionnaires, qui se passionnaient pour la science, mais avaient aussi une vision touristique et économique qui en faisait des pionniers de ce point de vue également.

Laurent Bidot le raconte de manière très vivante, évitant l’écueil de la bande dessinée purement documentaire. Les acteurs de l’aventure sont intelligemment mis en avant dans leurs pérégrinations. L’ensemble est très vivant et joliment mis en image par Lucien Rollin, qui offre de belles planches, avec un souci du détail qu’on lui connait bien. Et son compagnon de couleurs, Jean-Jacques Chagnaud, illumine le tout avec talent.

Décidément, on est loin de la pure BD de promotion touristique. S’il est évident que cette lecture vous donnera envie de visiter le gouffre, l’album vous apportera bien plus que cela. Une belle aventure humaine…

Par Legoffe, le 1 juin 2015

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