GRAND MORT (LE)
Larmes d'abeille
Lorsque Pauline arrive dans un petit village de la campagne bretonne pour quelques jours de calme et de révisions scolaires, les choses ne commencent pas bien. Son amie, qui lui prête une maison, lui a bien laissé une 2 CV devant la gare mais celle-ci refuse de démarrer. Un jeune homme, Erwan, lui-même bloqué par une roue de vélo crevée, lui vient en aide.
Afin de le remercier, elle le dépose chez lui, dans une maison isolée en pleine nature. Coup du sort, la voiture tombe à nouveau en panne. Voilà Pauline forcée de dormir chez cet inconnu et cela va faire basculer sa vision du monde. Elle découvre, incrédule, qu’Erwan se prépare pour un voyage chez le Petit Peuple, des créatures légendaires qui vivent dans un monde parallèle. La jeune femme lui rit au nez. Elle le suit cependant le lendemain, par dépit, chez celui qu’Erwan appelle maître Cristo. Pour cette étudiante qui prépare une maîtrise de sciences-éco le choc va être rude.
Par legoffe, le 1 janvier 2001
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2749302684
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2 avis sur GRAND MORT (LE) #1 – Larmes d’abeille
Je ne sais vraiment pas trop pourquoi, mais en lisant cet album j’ai vraiment eu le sentiment de retrouver une sorte de Bd d’aventure telle que je les aime, c’est frais, à la fois léger, mais aussi très sérieux, un peu comme certaines choses qu’on lisait dans les années 80 !
Allez comprendre !
En tout cas le scénario est très sympa, très bien équilibré, on aurait peut-être tendance à se dire que le personnage de Pauline est trop forcé dans son côté sceptique, qu’elle adopte un peu trop le rôle de l’élément cartésien et que bon elle parasite un peu l’intrigue, mais globalement ses interventions sont aussi le moyen de garder du recul par rapport à ce qui se passe, on ne comprend pas tout, mais on n’est pas les seuls, c’est le principal !
Ensuite les dessins sont superbes, rien à dire de plus si ce n’est qu’ils sont vraiment l’équilibre qui tient chaque planche.
La lecture de cette fin d’année !
Par FredGri, le 15 janvier 2008
Les périodes ont parfois été longues sans nouveautés de la part du grand Loisel mais il faut bien admettre qu’il s’est largement rattrapé depuis quelques temps. En ce mois de novembre, on peut même parler d’un « mois Loisel ». Pensez-vous : trois albums parus coup sur coup ! Nous voici avec un nouvel album de la Quête de l’Oiseau du Temps, la suite de Magasin Général et, enfin, l’arrivée d’une série inédite : Le Grand Mort. À un homme qui a souvent évoqué la magie dans ses livres, nous serions tentés de demander s’il n’a pas trouvé un élixir miraculeux pour tenir pareil rythme.
J’ai donc ouvert avec empressement ce nouveau titre et je suis immédiatement tombé sous le charme. Les dessins, tout d’abord, sont splendides. Le travail de Mallié vaut à lui seul le détour, d’autant qu’il bénéficie de la mise en couleurs de Lapierre. Et ça, pour moi, c’est aussi une référence très solide. Du coup, l’univers graphique est déjà magique avant même d’avoir entamé le récit fantastique.
La satisfaction, heureusement, ne s’arrête pas au dessin. Dès le départ, la rencontre des deux personnages principaux, Pauline et Erwan, interpelle le lecteur. La recette est connue mais efficace. Nous assistons à la rencontre de deux tempéraments opposés, de deux visions du Monde et cela marche délicieusement bien. Tous deux sont attachants et le charme opère à coup sûr devant le mystère que dégage le jeune homme. L’invitation au voyage est là, il ne reste plus qu’à saisir le billet et, heureusement, Pauline le prend, même si c’est avec méfiance et circonspection.
Pour le lecteur, la cause est déjà entendue. Nous aussi voulons partir à la rencontre de maître Cristo. Nous aussi voulons découvrir ces créatures que les légendes bretonnes appellent le Petit Peuple. Nous aussi voulons quitter, au moins le temps d’une lecture, notre quotidien, bon ou mauvais d’ailleurs, afin de s’offrir une bouffée d’oxygène, une part de rêve et d’imaginaire. C’est cela qui vous attend au fil des pages. Et même si la deuxième partie du livre a un petit goût de déjà-vu, on plonge avec bonheur dans ce très bel album. Vivement la suite !
Par Legoffe, le 2 décembre 2007