GRAND SCANDALE (LE)
New York
Al Jackson vient d’échapper de justesse à un attentat perpétré par deux gangsters qui n’ont sûrement pas dit leur dernier mot. Totalement effondré par cette menace pesante, il décide de faire le point sur son parcours peu ordinaire qui l’a conduit progressivement à se retrouver dans cette situation peu avantageuse. Une chose est certaine, son malheur porte un nom, celui de Little Anny Candy, personnage tout en rondeur dont il est le créateur et dont les affres sont à l’origine du grand scandale…
Par phibes, le 13 avril 2010
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Scénariste :
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Genre s :
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Sortie :
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ISBN :
2205042262
Notre avis sur GRAND SCANDALE (LE) #1 – New York
Alors qu’ils gèrent ensemble les aventures futuristes et itinérantes d’Axle Munshine, alias Le vagabond des limbes, les deux auteurs Christian Godard et Julio Ribera, le délaissent provisoirement pour se lancer dans de nouvelles péripéties, cette fois-ci, contemporaines.
Ces dernières, qui ont pour cadre la cité de New York (du moins pour cet épisode), nous mettent en présence du personnage central, Al Jackson, et de l’intrigue qui le concerne. Force est de constater que c’est dans une sorte de retour en arrière évocateur que le scénariste nous entraîne, ayant pour objet d’expliciter la situation critique dans laquelle se trouve le "héros" sans grande envergure, dessinateur averti de son état.
Ce premier album (qui ouvre les bans d’une saga de quatre épisodes) est plaisant à lire de par la manipulation ténébreuse et insidieuse dont est victime l’artiste qui se doit de réaliser une bande dessinée satirique. Si le manque d’actions décapantes risque de lasser quelque peu l’amateur de sensations fortes, en revanche, l’histoire en elle-même suffit à intéresser de par l’instabilité de son personnage principal, obligé peu à peu de rentrer dans le jeu d’un commanditaire pervers désireux d’en découdre avec une frange de population.
On retrouve le style de Julio Ribera qui produit un graphisme conforme à celui de sa série-maître (Le vagabond des limbes). Très habile dans le travail détaillé des décors newyorkais (urbains et intérieurs d’appartements) qui dénotent une recherche pointue dans le réalisme, il démontre également une certaine propension à se jouer de ses personnages. Utilisant un trait léger et harmonieux pour la gente féminine et ses courbes avantageuses, il se donne moins de générosité envers les représentants mâles tel Al Jackson, individu filiforme peu élégant.
Un premier épisode qui se laisse apprécier et dont l’originalité réside surtout dans le fait que c’est l’histoire d’une bande dessinée dans une bande dessinée.
Par Phibes, le 13 avril 2010
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