GRAND SIECLE (LE)
Moplai
En ce mois de décembre 1670, Moplai, le protecteur de Benoît a été pris au piège par Bénédicte la Rouge et se voit, après avoir été empoisonné par la belle descendante de Barbe-Rousse, enterré sauvagement dans le sol glacial par les mercenaires de Charles de Saint-Evremond. Prête à retrouver son fils Benoît devenu corsaire dans les Antilles, elle se prépare à jeter en pâture le royaume de France à la noblesse frondeuse et aux autorités anglaises grâce aux documents qui menacent la légitimité du roi Louis XIV et qu’elle a subtilisé à Moplai. Mais c’est mal connaître ce dernier qui va faire preuve de ressources hors norme entretenues depuis son jeune âge. Aussi la vengeance va être terrible.
Par phibes, le 12 septembre 2011
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782756015934
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2 avis sur GRAND SIECLE (LE) #3 – Moplai
A l’issue du deuxième opus, nous avions quitté le jeune Benoît et son sauveteur Alphonse prêt à rejoindre les rangs de la flibusterie antillaise après une période terrible d’esclavage. Ce troisième épisode qui vient trois ans après le précédent, laisse de côté les pérégrinations aventureuses du duo pour se consacrer essentiellement au sombre Moplai, ancien mercenaire déchu pour avoir raté une mission royale et fin bretteur.
Simon Andriveau met dès le départ la barre haute en nous invitant passivement à l’enterrement féroce de ce personnage fort de part ses apparitions et ses actions impressionnantes et semble le clouer définitivement à son sinistre destin. Mais c’est mal connaître l’auteur qui, au gré de deux saccades scénaristiques impressionnantes et finement structurées, nous explicite le piège dans lequel son personnage central est tombé et par ailleurs, nous plonge dans l’enfance tumultueuse de celui-ci et l’étrange initiation. Si cette dernière confession vient à propos, elle a le mérite de relancer habilement son récit dans des excès de violence excellemment amenés.
Polyvalent dans l’âme, Simon Andriveau nous régale également de son graphisme colorisé avec soin qui évolue d’album en album (bien différent par rapport à son premier opus). Son trait gagne en puissance, semble se libérer au gré d’un découpage énergique. Le mouvement est superbement ressenti dans les nombreux duels à l’arme blanche, dans lesquels l’action a sa place agrémentée d’une violence poussée à l’extrême. Les gros plans sont pléthores et exposent un travail sur les expressions impressionnant. A noter que la première édition de cet album est étoffée d’un cahier graphique qui ne peut que démontrer le travail fouillé de cet auteur émérite.
Ce troisième tome qui se focalise essentiellement sur le fameux Moplai, tantôt détracteur, tantôt sympathisant, ne dépareille certainement pas la série et a surtout l’avantage de relancer l’aventure dans laquelle la légitimité du roi Louis Dieudonné (Louis XIV) est mise en balance. Devant tant de réussite, on en redemande !
Par Phibes, le 12 septembre 2011
Enfin !
Il est là !!
Oui, cela faisait un bon moment que j’attendais la sortie du tome 3 de la série Le Grand Siècle.
Un moment, j’ai bien eu peur que Simon Andriveau ne revienne plus sur sa saga.
J’ai eu tort.
Ce nouvel opus va s’intéresser à Moplai, et c’est d’ailleurs ce qui va faire la richesse de cet album. En effet, Moplaï s’est avéré être le personnage le plus intéressant et le plus énigmatique de la série.
Andriveau va nous emmener dans les complots de l’époque avec une telle facilité. Il nous montre la "fin" de son héros et sa "résurrection". Cette façon de faire me rappelle un peu la construction de certains westerns spaghettis. Il est vrai que nous pouvons dire que Le Grand Siècle est un western du XVIIème siècle.
Si le scénario est une nouvelle fois des plus réussis, le graphisme d’Andriveau nous séduit aussi à plus d’un titre.
J’apprécie énormément son travail. Il arrive à insuffler du rythme, regardez donc les scènes de combats ou encore comment il fait bouger son héros. Les passages sur la jeunesse de Moplaï sont très beaux aussi.
Bref, un tome 3 abouti qui nous donne envie de poursuivre cette aventure !
Par BERTHOLD, le 5 octobre 2011
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