GRANDS ANCIENS
Le dieu-poulpe

En la taverne de l’Amiral Benbow de New Bedford, Herman Melville poursuit son étrange et inquiétant récit en présence du jeune marin Ishmaël.

Le Commandant Achab est reparti pour une nouvelle campagne, avec le Pequod, armé comme jamais. Voguant vers l’est, il ne tarde pas à être pris en chasse par le légendaire et terrifiant Kraken. Créature géante des fonds abyssaux, celle-ci, de sa puissance tentaculaire, sème sur le baleinier désarroi, folie et destruction. Alors que tout paraît perdu, le monstre abandonne la partie, chassé semble-t-il par des baleines blanches. Que s’est-il réellement passé, pourquoi ce retournement de situation incompréhensible, telles sont certaines des nombreuses questions posés par les rescapés marqués au plus profond de leur âme par ces évènements. D’ailleurs, le commandant Achab, animé d’une vengeance inébranlable, est bien décidé à comprendre cette fantastique mésaventure qu’il voit liée à la folie d’un ancien harponneur et aux secrets de cultes païens et blasphématoires contenus dans d’anciens grimoires.

Par phibes, le 1 mai 2011

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Notre avis sur GRANDS ANCIENS #2 – Le dieu-poulpe

Ce deuxième et dernier tome clôture l’évocation de la légende du dieu-poulpe des profondeurs à savoir le légendaire Kraken. Après nous avoir laissé précédemment sur une touche fantasmagorique qui suspendait cruellement notre soif d’en savoir plus, Jean-Marc Lainé revient enfin nous donner les aboutissants de son récit titanesque.

Le moins que l’on puisse dire est que l’auteur ne fait pas, ici, dans la demi-mesure. Avec cet épisode, il nous invite à un combat hors norme, entre humains et mythes marins. Conformément à l’idée de départ, ce dernier s’est accaparé les orientations de l’œuvre maîtresse du romancier Herman Melville (qu’il fait intervenir comme conteur) à savoir Moby Dick tout en lui ajoutant sa touche personnelle, une touche associant d’autres thèmes ou personnages littéraires (le mythe du Cthulhu propre à l’univers Lovecraftien, le monstre de Frankenstein de Mary Shelley…). De fait, l’amalgame se vautre dans la démesure, flirte grassement avec les embruns d’une folie destructrice que le scénariste gère avec brio et sensations. L’aventure se veut terrorisante à souhait, les rencontres marines sont fracassantes.

Jean-Marc Lainé nous entraîne dans son sillage à coups d’effets tentaculaires cinglants, dans une riposte que l’on pressentait incommensurable et qui, dans les faits, se révèle à la hauteur de nos espérances. La légende du Kraken prend toute sa puissance au travers des pérégrinations d’Achab et vient donner une explication convaincante de l’obsession du capitaine boiteux.

Une mention spéciale est à attribuer à Bojan Vukic pour le travail qu’il réalise tout particulièrement dans cet opus. Les combats titanesques qu’il met en images sont d’une puissance extraordinaire, prouvant ainsi que le dessinateur s’est surpassé pour animer ses monstruosités effrayantes. Les ambiances de folie, de terreurs et également de résolutions sont bien campées et se suffisent à elles-mêmes pour exciter la curiosité et la sensibilité du lecteur.

Un second tome cauchemardesque entreprenant pour un diptyque qui associe superbement deux univers littéraires reconnus que sont ceux d’Herman Melville et de H.P. Lovecraft.

Par Phibes, le 17 mai 2011

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