Grendel, Kentucky

Auparavant, à Grendel, dans le Kentucky, l’économie locale était assurée par l’exploitation de la mine. Mais, un jour, un glissement de terrain à mis fin à tout ça. Cependant, ça a aussi libéré une étrange créatures qui s’est installée dans les tunnels abandonnés de la mine. Sa présence a régénéré le solde la ville et de sa campagne, permettant aux anciens mineurs de vivre d’une nouvelle source de revenu, le cannabis…
Marnie est partie de Grendel alors qu’elle sortait de l’adolescenceQuand elle apprend que son père est mort en essayant de débusquer la créature, elle décide de retourner dans sa ville natale, pour y retrouver son frère et mettre fin à tout ça !

Par fredgri, le 7 février 2022

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Notre avis sur Grendel, Kentucky

Cela commence comme un début de saison de Sons of Anarchy, un trafic de canabis, un club de bikers, une communauté qui vit en autarcie… Puis le mystère se glisse lentement, une étrange créature planquée dans une vieille mine désaffectée, un mort et une tonne de non-dits qui alourdissent l’atmosphère.

Dès les premières pages on est intrigué par ce qui se dévoile à nous progressivement. On rencontre la jeune Marnie au caractère en béton, qui n’a pas l’habitude de se laisser faire et qui dirige sa troupe de motarde d’une main de fer. Véritable anti-héroïne de cette histoire, elle revient chez elle avec la ferme envie de faire le point, mais surtout d’en finir pour de bon. Etant partie assez jeune, elle n’était pas forcément au courant des secrets de la ville et notamment de tout ce qui liait cette communauté à la bête. Elle représente en quelque sorte notre regard de lecteur qui découvre petit à petit ce qui se passe réellement, tout en n’ayant pas forcément besoin de beaucoup d’explications.
L’écriture est très immersive, on plonge directement au cœur de ce petit monde, fasciné par les ambiances, par le rythme du récit, par ces personnages bruts de décoffrage, sans compromis. Et je dois dire qu’on s’y attache très vite, qu’il s’agisse de la nonchalance de Denny, du bordel chez lui, ou encore de Marnie, de ses nanas fortes en gueule…
L’impression de se retrouver quelque part dans l’Amérique profonde, un village typique, tel qu’on peut se l’imaginer, tout le monde se connait et se croise au cours des réunion collectives ou l’on aborde les affaires locales.

Mais tout est réellement transcendé par le trait de Tommy Lee Edwards. Un encrage gras, qui va à l’essentiel en jouant très intelligemment sur les lumières, les masses d’ombres, une narration aux petits oignons et un sens des ambiances absolument parfait !
On est subjugué par chaque page, par ce qui s’en dégage, ces textures, c’est du très beau travail !

Très bonne surprise de ce début d’année, "Grendel, Kentucky" est le comics à ne pas louper !

Par FredGri, le 7 février 2022

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