GRIPPY
Y'a d'la joie !

 
Les planches sont toutes numérotées mais elles ne sont pas mises les unes à la suite des autres dans l’ordre où elles ont été réalisées. Leur organisation a cependant été étudiée avec soin et c’est donc de manière logique que la toute première planche fait office de page de présentation rapide du personnage principal de cette bande dessinée : Grippy, le chat des "P’tits Diables".

Ces derniers, Tom et Nina, nous amusent depuis dix-sept tomes déjà. Leur chat est donc sans doute un peu jaloux d’eux et vient – c’est de bonne guerre – leur faire concurrence en devenant à son tour un héros à suivre. Concurrence ? Ou complémentarité, pourra-t-on dire. Car l’auteur Olivier Dutto ne fait pas marcher ses différents personnages sur les plates-bandes des autres : dans Les P’tits Diables, on était dans un univers totalement humain. Alors que dans Grippy, et malgré la présence récurrente de Mamie, on a plutôt basculé dans l’animalier.

A tel point que Grippy n’a pas pu rester longtemps seul. Eh, pardi : il ne fallait pas qu’il devienne un ersatz de Garfield ou "un chat de plus" dans le sillage des très nombreux félins que la BD connaît. Et en effet, au bout de quelques planches, présentation nous est faite de quelques complices de papier ; j’ai nommé Melville le pingouin, Piou l’oiseau et pourquoi pas le mystérieux "lézard bizarre" ! Grâce à ces renforts, Grippy jouit d’un univers où les gags peuvent tantôt se construire avec les humains (Mamie), tantôt se construire avec ces autres animaux. Nombreuses possibilités en perspective, donc, vous l’imaginez bien !

Le dessin est assez basique, dans la lignée des aventures de Tom et Nina. Mais efficace en (p’tit) diable, et colorisé de manière très cartoon et donc pleine d’impact. Grippy est en effet un animal que ceux qui s’y essayeront trouveront facile à dessiner. Alors d’ici à ce que des milliers de Grippy viennent coloniser les marges des cahiers des jeunes lecteurs, il n’y a qu’un pas !

Bref, et comme le dit le titre de ce premier opus de la série Grippy : Y’a d’la joie ! C’est chouette, c’est fun, y’a quelques très bons gags. Vous aussi, vous aimerez !
 

Par Sylvestre, le 29 juin 2014