GUERILLAS
Tome 1/2

Vietnam, 1970.
Cela fait treize jours que John Francis Clayton est arrivé dans ce pays. C’est sa première patrouille dans la jungle, c’est le "bleu" du groupe. Il s’est engagé pour faire plaisir à son père, véteran de la Seconde Guerre mondiale. Pour le moment, il fait des bourdes et est repris par ses camarades.
Ils sont attaqués par un sniper. Un des leurs est tué. L’officier décide d’attaquer un village viet proche du lieu. Après leur intervention, il brûle le village. Poursuivant leur patrouille, la troupe tombe sur un poste viet et parvient à s’en emparer. Les hommes s’y installent pour la nuit. Ils ne savent pas qu’en fait, des Viets les ont encerclés et les attaquent. Malgré leur défense, c’est un massacre. Clayton est blessé. Il est le dernier survivant de la troupe. C’est depuis sa planque qu’il assiste à une attaque sur l’ennemi. Il pense que ce sont les renforts qui sont là et qui mettent en pièces ces "Charlies". Sauf que ça va vite et que des soldats ne pourraient pas agir de telle façon ! C’est là qu’il va se rendre compte que ces "sauveurs" ne sont que des singes portant l’uniforme et du matériel américain !

 

Par berthold, le 22 septembre 2021

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Notre avis sur GUERILLAS #1 – Tome 1/2

Guerillas est une nouveauté éditée par Robinson. Ce roman graphique est signé par Brahm Revel, auteur américain connu comme storyboarder dans le cinéma d’animation mais aussi pour quelques-uns de ses travaux chez Marvel, entre autres. Guerillas est un de ses projets personnels, entamé en 2006.

D’entrée, la couverture m’a étonné : le visage d’un singe, portant un casque de GI, avec le logo des infirmiers et qui fume une cigarette. Là, vous vous posez la question de savoir ce qui vous attend avec cette lecture. Et dès que vous ouvrez les premières pages, vous êtes plongés en pleine guerre du Vietnam. Comme dans Platoon d’Oliver Stone, vous suivez un bleu, un jeune Américain ayant sa propre vision de la guerre, qui va vite déchanter lors de sa première patrouille et les premiers heurts avec les Viets. Et c’est lorsque son groupe est décimé, qu’il est le dernier survivant, blessé, qu’il verra ses sauveurs, que le récit prend une autre tournure.
C’est un groupe de singes, des chimpanzés portant du materiel américain et utilsant des M16, qui vont emmener avec eux Clayton blessé.  Ainsi, nous allons suivre cette troupe étonnante de combattants dans la jungle vietnamienne. Petit à petit, nous allons comprendre leur motivation et pourquoi ils sont là, en suivant aussi une autre troupe de soldats américains. Ces derniers accompagnent un scientifique d’origine allemande et son babouin, qui sont sur la piste d’un autre groupe en possession d’une arme secrète ayant disparu depuis quelques jours.

L’intrigue de ce premier tome est une très belle surprise. Le récit ne vous lâche pas d’un poil. Il vous happe et vous captive jusqu’à la dernière page. Forcément, la suite n’est pas encore là et cela vous fruste de laisser ainsi cette troupe incroyable de chimpanzés GI et Clayton qui les suit, qui apprend à les connaitre. Revel montre bien aussi, à sa façon, le conflit vietnamien.
Comme récit de guerre, c’est une vrai réussite. Cela l’est aussi dans la partie avec l’utilisation de ces armes secrètes et de ces expérimentations faites sur les animaux. Le scénariste fait de cette oeuvre, un récit anti-militariste réussi.

Son style graphique est efficace. Son noir et blanc aussi. Tout simplement, il y a de belles idées dans la mise en scène et dans le choix des cadrages. Il dessine à la perfection les singes, leur donnant des visages expressifs. Comme ils ne parlent pas, l’auteur a su les faire s’exprimer par le regard et l’usage des mains. Son Clayton est parfait en jeune candide, qui peu à peu, va s’endurcir en découvrant l’horreur de la guerre. Même les autres soldats, ceux du groupe à la recherche des singes, ont de la présence. Revel ne laisse rien au hasard, en fait.

Ce premier tome de Guerillas est une excellente surprise que je vous recommande. Cette bande dessinée est une autre façon de voir la guerre du Vietnam (et la guerre en général).

 

Par BERTHOLD, le 22 septembre 2021

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