GUERRE DES LULUS (LA)
Lucas

En septembre 1918, après avoir été séparé de son ami Ludwig lors de l’intervention de soldats allemands, Lucas a été recueilli dans un centre d’accueil pour enfants isolés tenu par une comtesse à Eijdsen aux Pays-Bas. Alors qu’il se prépare à partir pour l’Angleterre pour prendre ensuite un bateau pour la France, le garçon a décidé d’écrire une lettre à l’abbé qui gère l’orphelinat de Valencourt. Il lui narre ses péripéties depuis sa séparation avec Ludwig et sa rencontre avec la petite Marie au château où il est hébergé. Il raconte ses heurts avec d’autres enfants tels Agnès et ses deux acolytes. Jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il peut quitter le centre pour rejoindre l’Angleterre. Aura-t-il le courage de partir et d’abandonner la petite Marie à ses détracteurs ? Pourra-t-il retrouver ses amis, les Lulus ?

Par phibes, le 20 décembre 2023

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Notre avis sur GUERRE DES LULUS (LA) #9 – Lucas

Avec cet opus, Régis Hautière continue de faire le tour des petits personnages faisant partie de la sympathique bande des Lulus. Après Luce, voici venir le tour du plus jeune du groupe à savoir Lucas qui, comme les autres, a subi les affres de la guerre (la première) et s’est vu obliger, dans ce sinistre contexte, de vivre sa propre aventure.

Lors des précédentes péripéties, le scénariste n’a pas manqué de relater en filigrane le sort potentiel de Lucas et à la faveur de cet album, a décidé de rentrer plus dans le détail de son parcours. C’est ainsi que, sous le couvert d’une missive adressée à son abbé de Valencourt, nous découvrons ce qu’il a vécu à la suite de sa séparation avec l’un de ses copains, Ludwig.

L’ambiance reste bon enfant, certes plombée par les effets de la guerre et l’isolement des enfants. En effet, dans un choix de dialogues volontairement simples, Régis Hautière nous introduit dans la personnalité de l’enfant, dans sa narration intime et nous fait vivre des moments enfantins. L’émotion est au rendez-vous grâce à un Lucas particulièrement convaincant dans ses tourments, surtout face à la bande bien revêche d’Agnès. Marie vient compléter les circonvolutions du petit personnage central et ce, dans des dispositions juvéniles pour le moins confondantes.

Au niveau de la mise en images, Hardoc continue son bonhomme de chemin dans une restitution toujours aussi attachante. Le travail semi-réaliste qu’il produit sur ses enfants touchés par la guerre reste émotionnellement confondant. L’artiste campe également avec justesse les années après-guerre via des décors suggestifs et soigneusement élaborés.

Un épisode chargé d’émotions pour jeunes et moins jeunes, qui livre un pan des tourments du petit Lucas et qui nous prépare à l’évocation d’un autre lulu à savoir Ludwig.

Par Phibes, le 20 décembre 2023

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