GUERRE DU FEU (LA)
Dans la nuit des âges
A la suite d’une échauffourée sanglante avec une tribu adverse, les Oulhamr ont perdu l’élément essentiel qui les fait vivre à savoir le feu. Totalement dépités voire affolés par cette perte inestimable, ils se rendent à l’évidence, la horde est vouée à disparaître si elle ne trouve pas un nouveau feu. Face au désarroi général, se lève Naoh, fils du léopard, qui propose courageusement de partir à la conquête du feu, accompagné de deux hommes. Le chef Faouhm approuve cette initiative et promet au chasseur moult récompenses dont la fille du marécage, Gammla. Se dresse alors le massif Aghoo, fils de l’aurochs, qui, lui aussi, déclare son intention de partir en quête. Mais pour éviter que Naoh et Aghoo s’affrontent, il est décidé que l’un partira vers les deux-fleuves au sud, l’autre vers le soleil couchant. Commence alors une longue équipée qui, pour Naoh et ses deux amis, va être source de dangers perpétuels.
Par phibes, le 6 novembre 2012
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782756031101
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Notre avis sur GUERRE DU FEU (LA) #1 – Dans la nuit des âges
Lorsqu’on prononce son nom, on ne peut s’empêcher de l’associer immédiatement à la préhistoire et principalement à des récits épiques tel le cycle de Vo’Hounâ ou celui de Neandertal. En effet, Emmanuel Roudier est ce genre d’artiste qui aime œuvrer à fond dans les registres qu’il affectionne tout particulièrement. C’est ainsi que l’on ne sera pas surpris de le retrouver en ce mois d’octobre pour une nouvelle saga ayant trait au début de l’humanité.
Pour cela, il s’est décidé à adapter une œuvre littéraire écrite en 1911 par J.-H. Rosny aîné, écrivain belge, ayant acquis un certain succès à sa sortie. Toutefois, il n’est pas le premier à s’atteler à cette délicate tâche puisque René Pellos l’a précédé entre 1950 et 1951 à l’occasion d’une publication épisodique dans l’hebdomadaire Zorro et puis en 1976 en album chez Glénat.
Avec ce premier épisode, Emmanuel Roudier prouve sans problème son sens de l’organisation, du découpage averti du roman. Dans des césures bien adaptées complétées d’une narration certes conséquente mais non étouffante, son récit se veut parfaitement linéaire et fluide. La quête dont il s’agit permet de suivre un personnage essentiel, Naoh, associé à deux jeunes chasseurs, Nam et Gaw, partant à la rencontre d’innombrables dangers. Aussi, cette quête se veut trépidante, promettant des rendez-vous d’un autre temps particulièrement surprenants.
L’on connaît déjà le trait spécialisé d’Emmanuel Roudier. Très habile à croquer du Neandertal et autres homos sapiens massifs, cet artiste nous régale une nouvelle fois de son trait remarquable dans la façon de nous plonger dans les ambiances sauvages préhistoriques. Il ne fait aucun doute que ses personnages semi poilus et des plus musculeux nous transmettent un message de puissance physique exceptionnelle, complétés par des animaux d’un autre âge surdimensionnés et redoutablement féroces. A ce titre, l’on pourra apprécier spécialement les combats hors normes (sur double page) qu’il nous sert sur un plateau torride, dans des effets assurément des plus vibrants. Il va de soi que l’univers préhistorique vaut également par la colorisation utilisée par Simon Champelovier qui signe ici un travail très agréable.
Un premier volet d’une adaptation engageante sur une quête flamboyante d’un autre âge qui ne manquera pas de rappeler à notre bon souvenir le superbe film éponyme de Jean-Jacques Annaud.
Par Phibes, le 6 novembre 2012
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