Guerre et pets
Cette bande dessinée humoristique retrace sous forme de différentes petites histoires la vie des soldats allemands et français lors de la première guerre mondiale.
Le quotidien des combattants est retracé sous différents aspects. Au front, dans les tranchées, ces quelques planches situent les relations humaines et les objectifs stratégiques d’une façon caricaturale.
Par Ludo, le 1 janvier 2001
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Scénariste :
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dessinateur :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
2872920005
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Notre avis sur Guerre et pets
Le sujet abordé est grave. Dès lors, en parler humoristiquement devient un jeu dangereux et difficile. On ne peut pas dire qu’ici, ce soit réussi.
La barrière entre l’humour et le mauvais goût est très difficile à ne pas dépasser. Ici, elle a carrément été sautée et on plonge en plein dans l’humour gras, sordide voire irrespectueux. Le titre annonce d’ailleurs sans tarder la couleur : terne.
Si je considère la bande dessinée Pierre Tombal, où le sujet traité est du même acabit, je peux marquer une différence profonde : jamais dans les histoires du fossoyeur ne sont présents des gags gores, blessants ou outrageux. Ici, ils sont collectionnés : entre le concours des généraux qui cherchent à tuer le plus de soldats possibles pour être dans le livre des records, les nombreuses apparitions d’animaux à qui les huiles accordent plus d’importance qu’à leurs hommes, je trouve que la caricature pousse vraiment trop loin.
Par ailleurs les sketches sont souvent traités avec le même thème , on peut donc reprocher un manque de diversité. L’accent que prennent les soldats allemands lorsqu’ils s’expriment, ainsi que leur appellation (les Boches) est vraiment à la limite du « politiquement INcorrect ». Quant aux illustrations elles vont également en ce sens (c’est-à-dire pas forcément le bon) : des personnages dessinés en traits relativement grossiers pour donner un caractère drôle sont fréquemment entachées de gerbes de sang bien mises en apparence, tranchant réellement avec le reste de l’image.
Non vraiment, l’idée pouvait être bonne. On peut caricaturer la guerre, les décisions prises, la vie des soldats. Mais il faut le faire avec bon goût. Cet album a sûrement été traité avec trop de suffisance et de facilité. L’idée ne suffit pas …
Par Ludo, le 14 janvier 2005