GUERRIERES DE TROY (LES)
Yquem le généreux

On en parlait depuis longtemps et le voila enfin ce tome des légendes de Troy dessiné par Dany. Ce premier tome va en appeler un second et on est rapidement déçu une fois arrivée à la dernière page… déçu car on va devoir patienter pour connaître la suite. Ainsi, on pourrait croire que ce tome est donc parfait, mais non il a quelques défauts. Le premier c’est d’être scénarisé par Arleston (oui c’est facile mais il fallait que je la place avant tout le monde). Toutes blaques à part, même si le récit a quelques longueurs et si une sorte de faux rythme s’installe, l’histoire s’achève crescendo et les pions sont enfin disposés sur l’échiquier. Un échiquier qui promet d’être animé dans le prochain tome. On prend tout de même du plaisir à suivre les tribulations de nos deux guerrières.
Secundo, le découpage de Dany. Il n’est pas complètement exempt de reproches et à quelques rares occasions il nous fait un peu tourner en rond, un peu comme une météorite attirée par une planète, c’est sans doute voulu mais cela surprend toujours. Néanmoins, ce qui surprend le plus, c’est son trait. Loin d’être inconnu, on retrouve sa patte avec un style frôlant la caricature et les sourires narquois voire lubriques. Mais Dany impressionne par son adéquation au monde de Troy, par certains aspects on trouve une similitude avec le style de Mourrier qui officie sur les Trolls de Troy. Ici, point de trolls, mais des reptiles, des insectes et des dragons.
Pour ce qui est de l’intégration dans l’univers de Troy, difficile de dater, mais on remarque que si la magie est là, les sages du conservatoire d’Eckmühl ne sont pas présents, ce qui donne un indice. Ainsi, ce tome s’achève en laissant un impression de trop peu et laisse bien des questions sans réponses. C’est un peu déplaisant, comme à l’accoutumée, mais intéressant por la suite. Une question cependant, quand on connait le goût du scénariste pour le bon vin, on est un peu en droit de se demander si l’analogie avec le château homonyme est aussi poussée, ou justifiée ?

Par Eric, le 8 juin 2010