HADES, CHASSEUR DE PSYCHO-DÉMONS
Volume 1

Voilà un nouveau manga qui mérite votre attention. Pré publié dans Shônen Jump, le magazine référence au Japon, la série est prévue en dix tomes et dispose de tous les bons ingrédients pour remporter le succès auprès des lecteurs.

Le nom, comme la couverture, n’auguraient pourtant pas de ce qui se cachait à l’intérieur, à savoir un pur récit shonen, empli d’humour et ayant pour décor l’univers du premier lecteur de ce genre de manga, à savoir le collégien.

Si tout le livre tourne autour du fameux infirmer, Hadès, la série est aussi largement portée par trois élèves, que sont Ashibata, Mimasaka et Fuji. Le premier est un garçon discret, timide et maladroit, le second est un peu obèse et aime se faire remarquer, le troisième est un beau gosse mystérieux dont toutes les filles sont amoureuses. Le trio ainsi formé est parfaitement dans l’esprit shonen. Rien d’innovant, certes, mais ça fonctionne tout de suite et c’est bien là l’essentiel.

Leur rencontre avec le chasseur de démons va offrir des moments d’action et, surtout, beaucoup d’humour. L’auteur, en effet, a opté pour un véritable esprit de dérision quasi permanent. Le mangaka donne vraiment l’impression de s’amuser en permanence et, du coup, nous aussi ! Les quatre héros ont leurs travers, leurs petites faiblesses (encore que, pour Fuji, ce n’est pas si évident), rendant l’aventure légère et amusante. Les psycho-démons, aussi redoutables soient-ils, ne transforment jamais le récit en un livre vraiment sombre et les “combats” ne durent pas longtemps.

Il est aussi intéressant de voir que, sur le fond, l’invention des psycho-démons par Shô Aimoto permet d’aborder de manière originale et décalée les problèmes des adolescents autour de thèmes comme l’amour, le mal être, l’amitié, la timidité, etc. N’oublions pas, en effet, que l’auteur a installé son récit dans le quotidien des collégiens et que l’existence des fameux démons n’est connue que de quelques protagonistes du livre. De quoi créer des situations rocambolesques en quasi permanence tout en permettant aux jeunes lecteurs de s’identifier aux personnages.

Le mangaka entretient aussi une part de mystère, notamment sur les liens qui unissent l’infirmier et l’étrange directrice du collège.

Les graphismes sont, eux aussi, réussis. Le trait est sûr, dynamique, servi par un bon découpage, varié sans être fouillis.

Cette nouveauté est donc une bonne surprise. Ce shonen dispose d’un scénario solide, truffé d’humour et de dérision tout en étant capable d’aborder des thèmes chers aux adolescents. Fans de mangas, vous pouvez y aller sans hésiter !

Par Legoffe, le 28 juillet 2012