Haggarth

Haggarth est un guerrier venu voler "le crâne aux trois serpents", une relique aux pouvoirs extraordinaires. Cependant, il est tué lors d’une échauffourée. Matu, un ermite qui vit non loin de là, va alors demander à la sorcière Arnia de le ramener à la vie, en associant son corps à celui d’un paysan grièvement blessé lui aussi.
Revenu d’entre les morts Haggarth doit donc maintenant vivre avec ses deux consciences, le voilà sur les routes afin de retrouver ce fameux crâne et de se venger de ceux qui l’ont tué.
Cette intégrale rassemble toutes les histoires autour d’Haggarth, ainsi que le tout dernier récit inachevé. On trouve donc "Le crâne aux trois serpents", "Le jeu d’échec", "Le paradis maudit" et "Vers d’autres contrées"…

Par fredgri, le 30 mars 2013

Notre avis sur Haggarth

On connait tous Victor De La Fuente, ce maître incontesté du noir et blanc, et c’est avec un énorme plaisir que l’on découvre enfin cette remarquable intégrale, en noir et blanc, qui présente l’ensemble des planches que l’artiste dessina sur son personnage Haggarth.
Et chacune de ces fameuses planches est sublime, une vraie leçon d’ombre, de lumière, une composition parfaite, une très adroite osmose entre réalisme, dynamisme et grâce graphique !

Alors oui, en effet l’univers ou évolue Haggarth n’est en soi pas des plus originaux, une sorte d’Héroic Fantasy assez basique, avec un héros qui n’en est pas un, qui traîne sa bosse par-ci par-là, qui se retrouve immanquablement dans toute sorte d’aventures, un peu comme par exemple Conan, mais en moins musclé, moins castagne. Mais ces récits ne sont pas emprunts d’une moral envahissante, il n’y a pas de belles à délivrer, ni de dangereux géants à dégommer, ça n’est absolument pas manichéen et aucune réelle envie de s’identifier n’est possible. Un album mine de rien qui navigue aux limites du genre et qui en est par conséquent passionnant, même s’il n’est en rien révolutionnaire !

Initialement publié dans A Suivre (les deux premières histoires uniquement), ces planches permettent de vraiment admirer la maestria de De La Fuente, alors au sommet de son art. Tout est placé avec évidence, la narration est irréprochable, liant une approche classique avec énormément de modernité, tout en restant très expressif ! Magnifique !

Casterman nous fait donc, avec ce très bel album un grand cadeau ! à apprécier sans plus attendre !

Un début d’année en grande pompe !

Par FredGri, le 30 mars 2013

Publicité