Happy Girls

Avant de vous parler du contenu de cet ouvrage, commençons tout d’abord par un point sur la politique éditoriale de la maison d’édition Delcourt.
En effet, vous êtes nombreux à avoir exprimé votre étonnement, si ce n’est votre indignation, lors de la parution de cet album. Pour remettre les choses dans leur contexte, il est important de souligner que cet ouvrage n’est en réalité qu’une réédition de l’ouvrage "les filles électriques" paru aux éditions Dupuis en 1997, puis réédité en 2005.
Devant le succès de "Happy Sex", ouvrage inédit sorti en 2009, Delcourt décide de surfer dessus en ressortant successivement "Les filles électriques" et prochainement "L’enfer des concerts", rebaptisé pour l’occasion "Happy Rock".
Alors où est le problème? Ce qui a principalement dérangé, c’est la métamorphose de ces albums tant par le titre que par la couverture inédite, cultivant l’ambiguïté entre réédition et inédit. En recherchant l’ouvrage sur le site internet des éditions Delcourt, aucune mention faite de cette réédition. En cherchant un peu plus loin, sur des sites de vente en ligne ayant pignon sur rue, comme Alapage.com, pas d’avertissement non plus…
Pour ceux qui se fournissent dans leur librairie et qui ont pu feuilleter l’ouvrage avant l’achat, pas de problème. Mais pour ceux d’entre vous qui se fournissent sur internet, le risque était grand de se "faire avoir", trompé par cette nouvelle couverture et ce nouveau nom, et l’ont comprend aisément les commentaires peu élogieux sur les sites évoqués ci-dessus…

Parlons désormais du contenu si vous le voulez bien. Contrairement à "Happy Sex", pas de jolie couverture prédécoupée. Les lecteurs se feront leur propre opinion, je trouve cela à  titre personnel très dommage…
Concernant le contenu, rien à dire, c’est du Zep comme on l’aime. On (re)découvre les situations cocasses sur l’art de la drague et sur ses échecs qui se succèdent au rythme d’une histoire courte d’une page, et le lecteur n’aura aucun mal à s’identifier parfois au malheureux Robert, le looser de l’approche et des relations amoureuses.
Comme dit à la fin de la bd, on se demande parfois si il n’y aurait pas un peu d’autobiographie cachée la dessous. Ce qui est sûr, c’est qu’il est virtuellement impossible de ne pas éclater de rire au moins une fois devant les mises en scène imaginées par ce grand auteur de bande dessinée.
A ceux qui se seraient demandé si Zep pouvait faire autre chose que Titeuf, je pense que cet album leur donnera aisément la réponse.

Par Matt, le 10 août 2010