HARDEN
Sin piedad

Izmaël est un vétéran d’Irak démobilisé. depuis son retour il vit avec sa soeur Maria et son neveu Gabriel à Los Angeles, dans leur quartier d’origine. En parallèle, l’ancien gang d’Izmaël semble étendre son emprise sur plusieurs quartiers pauvres de la ville, il s’agit des Los Diablos. Mais Izmaël refuse de revenir parmi eux, et quand on commence à menacer sa famille il réagit violemment. Par représaille, un soir, sa soeur et son fils tombent sous les balles d’un jeune membre du gang en mal de reconnaissance. Fou de colère, Izmaël décide de venger sa famille et se lance donc dans une vendetta punitive… Cependant, Izmaël n’est plus le même depuis l’Irak, il a ramené avec lui un mal qui certes le ronge progressivement, mais paradoxalement le rend aussi plus puissant…

Par fredgri, le 28 septembre 2013

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Notre avis sur HARDEN # – Sin piedad

Pour cette première partie de diptyque Joaquim Diaz opte pour un récit plutôt elliptique ou le présent se mélange adroitement au passé proche puis à la guerre par le biais de cauchemars récurents dont on ne saisit pas complètement tout les tenants et aboutissants. On devine juste qu’en effet Izmaël a un étrange pouvoir qui décuple sa force, qu’à priori il y aurait eu des tests sur lui pendant la guerre, des tests qui en auraient fait une machine à tuer, mais pour l’instant ça se limite à ça.
En parallèle le scénario nous ressort le schéma archi-rabâché du vigilant solitaire qui rôde dans la ville pour se venger des méchants gangs qui ont assassiné sa famille… Le tout avec une caractérisation assez sommaire ! Néanmoins Diaz impose un rythme haché très prenant qui lui permet d’aborder toutes les étapes importantes, de présenter les principaux protagonistes et de tisser un entremêlements d’intrigues qui nous prend aux tripes dès les premières pages choc de cet album !
Alors, en effet, ça n’est pas super original, malgré tout c’est extrêmement efficace et très finement écrit. On entre dans l’histoire avec une séquence choc assez impressionnante, puis on revient en arrière pour suivre le déclenchement de tout ça !

Mais ce qui reste la vraie découverte, en tout cas pour moi, c’est le travail graphique de Diaz qui impose le respect. C’est d’une très grande finesse avec énormément de soin apporté aux personnages, à l’aspect réaliste et à la finition. De plus, les couleurs sont remarquablement subtiles, avec une très belle gestion des plans, des textures, donnant un rendu qui fait bien plus penser à l’illustration qu’à la BD. C’est très très beau. Peut-être un peu froid, par contre, et un mélange de technique qui même s’il reste magnifique offre parfois des cases mixtes très particulières ! En tout cas c’est un album de toute beauté ou l’on s’attarde régulièrement, ne serait-ce que juste pour se perdre dans les cases !

Vivement la suite !

Par FredGri, le 28 septembre 2013

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