HARLEY QUINN INFINITE
Bienvenue à la maison !

Harley est donc séparée du Joker, elle assume parfaitement sa nouvelle vie de justicière, mais doit se rendre à l’évidence, son passé n’est pas là pour rassurer tous les autres qui ne voient en elle qu’une psychopathe irresponsable !
Depuis quelques temps l’image de cette étrange héroïne a pas mal changé, elle a su gagner à la fois en sympathie et en profondeur, même si l’accent reste tout de même très porté sur l’humour ! Toutefois, cette nouvelle série propose de réviser l’image insistante qui lui colle à la peau en tentant de lui racheter une nouvelle "virginité" ! Et il faut bien admettre qu’on se laisse facilement convaincre par ce volume qui se dévore savoureusement, porté par Stéphanie Phillips qui certes ne rompt pas avec ce qui a précédé, mais dépoussière légèrement le concept de la rédemption.

Ainsi, si au fil des années, Harley Quinn a finit par vous saouler, je vous conseille de vous pencher tout de même sur ce nouveau départ qui peut très bien s’apprécier sans connaître les antécédents de la demoiselle.
Gotham peine à se relever du dernier affrontement entre le Joker et Batman, le maire instaure la loi martiale, avec couvre feu, sous l’autorité d’un Magistrat et ses hommes qui font désormais la guerre aux justiciers costumés. Dans ce cadre, on comprend bien combien le nouveau départ de Harley peut être compliqué. néanmoins, il n’est pas vraiment question ici de présenter une ville sombre et perdue, avec des "vilains" ultra violents, mais bel et bien de nous faire glisser dans une intrigue ou chacun peut s’en sortir… Ainsi, la belle s’allie avec des anciens clowns en mal de réhabilitation, on retrouve, entre autres, Solomon Grundy en sympathique brute qui accepte d’épauler son amie comme le gros bras de l’équipe.
Le scénario est vraiment très agréable, avec ce qu’il faut d’excellents dialogues, de petites mises en abime ou Harley débat de son rôle de justicière, des codes du genre ou des gros stéréotypes qui y foisonnent. Ca ne révolutionne rien, mais ça reste une lecture qui vaut le déplacement, plus profonde qu’on ne pourrait le penser au premier abord !

Graphiquement, c’est un vrai plaisir de retrouver Riley Rosmo et son dessin déjanté et ultra nerveux. A tel point que lorsqu’il est remplacé, l’espace d’un épisode, par Laura Braga, on en aurait presque les yeux qui pleurent… Seul David Lafuente relève le défi avec brio ! Il en résulte un très beau volume qui augure une série qu’il va falloir surveiller de très près !

Décidément, ces nouvelles séries "Infinite" nous réservent de bien belles surprises !

Par FredGri, le 25 février 2022