Heaven is here

Eva et Ivan sont tombés en panne en plein désert d’Arizona, au cœur des Komunga Falls. Alors qu’Ivan tente de réparer le véhicule en rade pendant que sa sœur se prélasse au soleil, ils sont curieusement accostés par un homme errant, Henri Luxe-Butol. Pris rapidement en grippe par Ivan, il est toutefois accueilli par Eva qui lui offre un verre. Mal lui en prend car Henri est habité par un mal monstrueux et ce dernier va causer la perte de la jeune fille et de son frère. Comment Henri en est arrivé là ? N’est-ce pas à cause des évènements vécus au moment où il travaillait en tant que scientifique dans le laboratoire LB Pharma tenu par son père ? Et sa particularité, n’est-elle pas de nature à intéresser les instances militaires qui pourrait l’utiliser contre une prochaine invasion extraterrestre ?

 

Par phibes, le 6 avril 2012

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Notre avis sur Heaven is here

Reconnu entre autres pour ses séries telles Junk ou Commando Colonial, l’artiste Brüno revient en force avec ce one-shot qui, indubitablement, nous fait basculer dans un genre qui se joue totalement de la réalité objective.

En effet, totalement habité par une envie de délirer, il nous entraîne dans une histoire rocambolesque qui se veut faire un gros clin à la production cinématographique à bon marché, provoquant sciemment des actions totalement déstabilisantes et plutôt risibles. A ce titre, il fait feu de tout bois et n’hésite pas à disserter sur une aventure horrifique qui nécessite des rencontres croisées hors normes. C’est ainsi que le lecteur sera plongé dans des expériences scientifiques malheureuses, associées à une amourette impossible avec une star du porno. On subira l’invasion d’une extraterrestre démesurée qui aura maille à partir avec des militaires irresponsables.

Devant cette pluralité de faits, l’histoire de Brüno fait son effet. Dès les premières planches, ce dernier donne l’intonation de ses péripéties, un ton ahurissant qui pousse le lecteur de surprise en surprise. Grâce à un séquençage éclairé, son récit taille gras, se joue du caractère de ses nombreux personnages hauts en couleurs, des situations cartésiennes et des messages publicitaires tout en nous dirigeant vers une fin résolument singulière.

Côté graphisme, Brüno reste dans un concept assez épuré et très efficace, qu’on lui reconnaît depuis longtemps. Limité volontairement en couleur, son dessin se veut dynamique et campe subtilement les ambiances surréalistes tout en animant, parfois dans des effets coquins voire pornographiques, des personnages charismatiques.

Une aventure décapante à réserver à ceux qui apprécient les productions de série Z. Attention, pour public averti !

 

Par Phibes, le 6 avril 2012

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