Helen of Wyndhorn

(Helen of Wyndhorn 1 à 6)
Très marquée par la mort de son père, le célèbre C.K. Cole, auteur de pulps et créateur du personnage Othan, Helen Cole est rappelée au manoir familial, Wyndhorn House, par son grand-père. Ce dernier engage, pour l’occasion, une gouvernante, Lilith Appleton. La jeune fille a progressivement sombré dans l’alcool, et même si elle accepte de se prêter aux règles de son aïeul, elle a du mal à supporter son manque d’affection. Un jour, le grand-père décide d’emmener sa petite fille avec lui pour un de ses fameux voyages…

Par fredgri, le 29 mars 2025

Publicité

Notre avis sur Helen of Wyndhorn

Toujours aussi productif, Tom King retrouve, pour cette nouvelle histoire, sa complice de Supergirl, Woman of Tomorrow, Bilquis Evely. Développant de plus en plus ses collaborations avec les éditeurs indépendants, le scénariste nous entraîne cette fois dans un univers où se mêlent le réalisme et le fantastique.

Une jeune femme, Helen, dont le père était un célèbre écrivain de pulp, s’inspirant des aventures de son propre père, découvre que les histoires paternelles qu’elle lisait enfant relataient les vraies aventures que l’auteur avait vécues avec le grand-père, dans un monde de fantasy. Enivrée par ce qui se dévoile à elle au fur et à mesure de ses périples avec son aïeul, Helen se rapproche de lui et a le sentiment d’enfin avoir trouvé un but à sa vie…

Comme à son habitude, King prend son temps. Il passe par les confidences de la gouvernante qui se souvient de sa rencontre avec Helen, qui raconte son affection pour elle, les moments où elle doute, où elle souffre de l’éloignement de son grand-père… Le ton est émouvant, intimiste, il évoque des sentiments de frustration. Mais il est surtout question, ici, en substance de création et de transmission. La limite entre l'imaginaire et la vie, ceux qui créent, ceux qui vivent par procuration ces aventures et ceux qui sont au cœur de l'imagination.
En contrepartie, King reste sans cesse en retrait par rapport à son sujet, comme s’il préférait l’effleurer plutôt qu’y aller plus directement. Cette distance fait partie du charme de cette histoire, mais aussi de ce qui peut, à la longue, frustrer le lecteur.
Le scénariste suggère plus qu’il ne montre.

Graphiquement, c’est bien évidemment magnifique d’un bout à l’autre. Bilquis Evely livre des planches de toute beauté qui nous emportent dans un univers fascinant. Il y a de la délicatesse dans son trait, une sorte de magie de la finesse très jolie.
Clairement l’une des très belles surprises de ce volume.

Un album assez surprenant, qui laisse pensif.

Recommandé.

Par FredGri, le 29 mars 2025

Publicité