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HERCULE POIROT
La maison du péril

Après avoir refusé une enquête de routine pour le Ministère, Hercule Poirot qui a décidé d’arrêter son activité, jouit d’un temps de repos sur la côte des Cournouailles, à Saint-Loo. Alors qu’il échange avec son ami le Capitaine Hastings sur la terrasse d’un hôtel, son attention est attirée par un claquement non loin de lui. Il parvient à récupérer au sol le projectile à l’origine du bruit et se relevant péniblement, il se voit aidé par une jeune femme sympathique, Nick Buckley. Celle-ci lui explique habiter dans une vieille demeure bourgeoise qu’elle ne peut réhabiliter par manque de moyens. Après le départ de la jeune femme, Hercule Poirot s’aperçoit qu’elle a laissé son chapeau et que celui-ci porte un trou de la taille du projectile ramassé. Il ne fait aucun doute pour le détective qu’il y a une tentative de meurtre et qu’il convient de revoir illico Nick Buckley pour la prévenir du danger. Qui peut donc avoir intérêt à assassiner cette jeune femme sans le sou ? Poirot va devoir enquêter dans l’entourage de celle-ci…

Par phibes, le 5 février 2025

Notre avis sur HERCULE POIROT #11 – La maison du péril

Frédéric Brrémaud et Alberto Zanon sont en passe de devenir les spécialistes de l’adaptation des œuvres de la célèbre romancière Agatha Christie. En effet, pas moins de cinq récits (ABC contre Poirot, Le crime du golf, Drame en trois actes, Rendez-vous à Bagdad et le présent) ont été portés par ces derniers sous le couvert de la Maison Paquet. A n’en pas douter, si le plaisir de redonner une nouvelle jeunesse à ces écrits est perceptible, celui de les lire est également de mise.

Ecrit en 1932 dans sa version originale, cette histoire policière se veut, par le truchement des deux adaptateurs, être des plus captivantes. Grâce à un découpage toujours aussi sérieux, Frédéric Brrémaud nous livre une partition bien inspirée qui, comme à son habitude, met en exergue tout un groupe de personnages qui, bien sûr, donnent du grain à moudre au fameux limier belge. Face à ce dernier, se trouve une pétillante jeune femme, Nick Buckley, dont le destin semble être contrarié par un mystérieux tueur à découvrir.

Le déroulement de l’enquête criminelle (puisqu’il va y avoir crime) qui s’ensuit bénéficie d’une belle gestion au niveau des dialogues (bien british) qui ont l’avantage d’entretenir une intrigue classique à la fois remarquablement tricotée et machiavélique, dans laquelle tous les protagonistes semblent vouloir cacher quelque chose. Le suspense reste donc de mise jusqu’à la fin avec un bien sympathique revirement de situation qui donne plus de peps à l’affaire.

Côté dessins, une fois encore Alberto Zanon nous régale de son trait stylisé qui se joue de l’expressivité de ses personnages, de leurs attitudes subtilement caricaturées, de leur gestuelle éprouvée. Le coup de crayon est adroit, se renforçant par endroit, mettant en évidence une galerie de portraits impressionnantes et des décors d’une belle richesse, le tout mis en relief par une très belle colorisation de Fabien Alquier qui sied au cadrage de l’époque.

Une excellente adaptation du roman d’Agatha Christie signée par un tandem d’auteurs aguerris pour une intrigue particulièrement dense. On en redemande !!

Par Phibes, le 05 février 2025

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