HERCULE POTIRON
La meilleure façon de mourir

La cité londonienne est frappée par une série de meurtres pour le moins incroyables. Alicia et Lionel Harding, un couple d’aristocrates, sont retrouvés morts enlisés dans des sables mouvants de leur jardin. L’industriel Radcliffe se tue dans sa baignoire après une chute vertigineuse de son dirigeable. Lord Jewison, conservateur au musée d’Histoire Naturelle succombe à la suite de chute d’un dinosaure. Considérant le caractère extraordinaire de ces évènements, il paraît que seul un enquêteur aux capacités également extraordinaires puisse élucider le mystère qui se trame. Ce fin limier a un nom, c’est Hercule Potiron.
 

Par phibes, le 9 septembre 2009

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Notre avis sur HERCULE POTIRON #1 – La meilleure façon de mourir

L’esprit de la série "Baker Street" plane au-dessus de l’enquête policière menée par le fameux Hercule Potiron dont on aborde, ici, la première aventure policière. Véritable pastiche d’Hercule Poirot, le célèbre détective belge d’Agatha Christie, ce dernier vient trouver sa place auprès des autres parodies que Pierre Veys, le scénariste a déjà à son actif telles "Baker Street", "Malgret", "Les aventures de Francis et Mortimer".

Malheureusement pour cette nouvelle saga, une impression de déjà vu quant à la présentation des personnages, transparaît. Hormis le personnage principal qui campe assez bien le véritable Poirot dans son raffinement et dans son caractère exécrable, Nastyings équivaut un Watson un peu lourdaud et l’inspecteur en chef Spratt a tout d’un Lestrade en puissance.

Astucieusement, le scénariste joue avec les nerfs du lecteur qui doit attendre patiemment un peu plus de la moitié de l’album pour obtenir une ébauche de déduction. A ce titre, alors que l’on espère un déroulement carnavalesque totalement loufoque à la manière du Sherlock Holmes qu’il connaît, on pourra être étonné d’assister à la résolution du mystère selon des indices certes bien calculés mais sérieux et à mon goût, peu en adéquation avec l’estampille "parodie" qu’arbore l’ouvrage.

Il n’en demeure pas moins que l’ensemble de l’enquête, servi par des dialogues assez nature, est quand même bien sympathique et permet, au gré des nombreuses gesticulations et coups de gueules de Potiron, et également des scènes de meurtres cocasses, d’esquisser quelques sourires. La finalité de l’énigme, somme toute assez classique, est bien trouvée mais n’arrive pas, malheureusement, à supplanter les autres séries.

Giancarlo Caracusso s’essaye dans un répertoire dans lequel on n’a pas l’habitude de le voir. Après avoir œuvrer dans le genre historique avec "La dernière reine" et dramatique dans "Les larmes d’opium", il s’attaque au dessin humoristique. Il convient de dire que son travail est appréciable, assez énergique et légèrement imprécis. Le style qu’il emploie sied parfaitement à l’histoire et ressort appréciablement sous les couleurs vives de Patricia Puerta.

Cet album, qui est en fait la réédition du tome paru en mars 2008 chez les éditions Robert Laffont, augure une reprise de la série par l’éditeur Delcourt dont le prochain épisode est prévu pour la fin de ce mois de septembre. Amateurs d’énigmes à la sauce au potiron, à vos marques !
 

Par Phibes, le 9 septembre 2009

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