HERITAGE D’EMILIE (L’)
L’Exilé

Il faut avouer que les premières pages de ce tome peuvent effrayer et que F. MAGNIN a pris un gros risque : tout démarre en effet en pleine science-fiction dans un univers rempli de vaisseaux spatiaux et de guerres galactiques. Mais passé la surprise des premières planches, on se laisse entraîner dans le récit passionnant d’un dieu déchu, qui manipule l’héroïne depuis le premier tome. L’histoire de cette dernière et du domaine Hatcliff se poursuit en parallèle, mais le récit est très bien maîtrisé, les transitions sont claires et on ne se perd jamais dans la narration. Notons que le personnage décrit ici aurait pu être traité en un bref flash-back, mais F. MAGNIN a choisi de lui consacrer un tome complet. Pour notre plus grand plaisir car cette histoire, qui aurait pu paraître abracadabrante si elle avait été traitée à la légère, semble désormais parfaitement intégré à l’univers particulier de la série.
Si beaucoup d’éléments viennent enrichir le scénario (rajoutant une petite touche « stargate » à un récit qui jusque là était plutôt dans la fibre « ballade au bout du monde »), le trait reste de la veine des précédents opus : riche, coloré, profond, en un mot : splendide. Le côté baroque des ambiances cadre ainsi d’autant mieux avec le récit qui s’étoffe.

Dans un entretien qu’elle nous a accordé (à paraître sur sceneario.com), Florence MAGNIN confiait qu’elle ne tiendrait pas le petit nombre de tomes qu’elle s’était fixée au départ. Entendant cela, j’avais craint qu’elle n’ait perdu la maîtrise de son récit, mais il n’en est rien : « L’héritage d’Emilie » confirme tout le bien que l’on pensait d’elle et s’installe comme une série à suivre de très près.

Par TITO, le 27 décembre 2004