HERITAGE DU DIABLE (L')
L’apocalypse
Le 15 septembre 1938, l’Allemagne sous l’impulsion maléfique d’Hitler a annoncé son intention d’envahir une partie de la Tchécoslovaquie. Cette invasion étant de nature à précipiter l’Europe dans une guerre sanglante, l’abbé Boudet décide d’anticiper le mouvement en appliquant le dernier acte de son plan qui pourrait permettre d’empêcher le carnage qui s’annonce. Tout en envoyant ses hommes sur le site audois où se trouve le fameux pentacle découvert par la sinistre cantatrice Miss Calvé, il mandate Jean, son bras droit, pour apporter au plus vite une missive à Berlin. Pendant ce temps, Constant et Diane sont à proximité de Rennes Le Château, au-dessus de la grotte où se trouve le pentacle. Tout en s’interrogeant sur l’intégrité de la jeune femme, ils assistent au départ de Calvé et de ses sbires. Cette dernière a en effet interprété le fait que la porte des enfers mise à jour dans la caverne est une supercherie destinée à embobiner le pape Clément V au 14ème siècle. Toutefois, elle reste persuadée que cette porte diabolique existe, mais en quel lieu ? La réponse va lui venir de l’abbé Marlin, complice de l’abbé Boudet, qui va tenter de l’entraîner dans le piège fomenté par celui-ci pour empêcher l’apocalypse. Pendant ce temps, Constant et Diane poursuivent les investigations et sont en passe de découvrir le site où se trouverait la porte des enfers.
Par phibes, le 20 juin 2016
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Scénariste :
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dessinateur :
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Coloriste :
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Éditeur :
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Sortie :
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ISBN :
9782818936054
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Notre avis sur HERITAGE DU DIABLE (L’) #4 – L’apocalypse
Après une attente d’un peu plus de deux ans, Jérôme Félix et Paul Gastine viennent nous dévoiler les aboutissants de leur aventure ésotérique. A la faveur de ce quatrième volet, nous retrouvons donc tous les protagonistes de cette grande saga, regroupés autour de ce grand mystère qui touche les environs de la petite bourgade audoise, Rennes le Château, et dont la découverte peut avoir des conséquences néfastes sur l’avenir du monde.
L’on pourra concéder que cet épisode bénéficie d’une densité impressionnante. Jérôme Félix traite son sujet avec beaucoup de verve au point que pour reprendre le fil de son histoire, il devient nécessaire de se replonger dans les tomes précédents. Une fois la chose faite, l’intrigue reprend le dessus et nous entraîne dans cette quête diabolique que se partagent deux groupes antagonistes (les hommes de l’abbé Boudet et les ceux de la cantatrice Calvé) avec au beau milieu, Constant et la belle voleuse Diane.
Il va de soi que cette partie de l’aventure repose sur le déroulement d’un plan machiavélique pour le moins complexe et invraisemblable. A l’appui d’un alternat maîtrisé et rapide, de plusieurs bonds dans le temps et de rebondissements à la chaîne, le récit éclaircit le mystère de la porte du diable et du pouvoir qu’elle est censée dispenser, et ce, à coups de révélations et d’actions surprenantes. A cet égard, force est de révéler que tout ce déballage scénaristique a quelque chose d’obsédant tant le pouvoir de la manipulation est omniprésent et constitue en fait un véritable dépaysement historique. Les masques tombent comme celui de Juliette, les confidences sont nombreuses (surtout celles de l’abbé Boudet) et concourent à l’avènement d’un final assez ahurissant.
Côté graphisme, l’on ne pourra pas passer à côté de l’évolution très profitable du trait de Paul Gastine. En effet, ce dernier peut se vanter de donner à son dessin une vision réaliste de plus en plus remarquable de cette aventure ésotérico-historique. Certes, les traits de certains personnages ont changé depuis le début (Constant par exemple) mais pour une bonne cause, celle d’une représentation picturale plus aboutie. On saluera son sens du découpage, plus dynamique, et également son sens du détail, pour le moins profitable pour camper les ambiances historiques.
Une fin de saga amenée de façon diabolique, qui a la particularité de reposer sur un scénario dense à rebondissements et sur un travail graphique de haute volée. Aussi, si un deuxième cycle se déclare, il est fort possible que l’on réponde présent !
Par Phibes, le 20 juin 2016
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