HERMISTON
Les quatre frères noirs

A la sortie de la messe, Kirstie s’est aperçue de Christina, sa nièce, dissimulait une grande tristesse. Ne pouvant lui faire avouer ce qui mine la jeune fille, elle en déduit que son maître, Archibald Weir, qui en est épris, a commis quelque acte irréparable. Questionné, Archie n’a pas le temps de saisir la teneur de cet interrogatoire interrompu par l’arrivée impromptue de son ami londonien Frank Innes. Aussi, intrigué par ces faits, Archie se décide à voir dans la nuit Christina pour demander des explications. Mais il n’obtient aucune réponse si ce n’est d’attiser le courroux des frères de la belle éplorée. Revenant à son domicile, il tombe sur son ami Frank et en vient à lui demander les raisons de sa présence à Hermiston. C’est au pied de la Pierre du Tisseur que le londonien lui apprend avoir violenter Christina. Fou de rage, Archie assassine son compagnon et l’abandonne en pleine lande. Le lendemain, Archie est arrêté par la soldatesque et enfermé à la prison de Drumanno, au plus grand courroux de son père, le terrible juge pendeur. L’avenir du jeune homme semble des plus sombres.

 

Par phibes, le 18 octobre 2011

Notre avis sur HERMISTON #2 – Les quatre frères noirs

Après son premier album chez Futuropolis intitulé Les invisibles adaptant la véritable histoire de Bernard d’Audijos, Jean Harambat récidive chez l’éditeur Futuropolis pour se lancer dans une nouvelle adaptation littéraire. Son choix s’est porté judicieusement sur le roman malheureusement inachevé de Robert Louis Stevenson qu’il met en images en deux opus. Le premier étant sorti en ce début d’année, voici pour le mois de novembre la suite et fin imaginée par cet artiste de talent.

Ce deuxième opus se veut évidemment entreprenant par le fait que Jean Harambat, qui nous plonge en plein mélodrame conformément à la structure originelle du roman, vient apporter sa touche personnelle à cette équipée fortement romantique, susurrée semble-t-il par des notes écrites par Sidney Colvin à la mort de Stevenson. Chapitrée en quatre parties titrées, cette dernière se veut réellement captivante de par les élans sentimentaux qu’elle génère dans des rapports difficiles (Christina et Archie, Archie et son père…). Pareillement, alors que le récit s’étale sur un relationnel plutôt placide, il prend une tournure plus active à l’approche de la fin. Toujours est-il que l’histoire se tient et se déguste avec un plaisir non feint. Les dialogues sont recherchés, preuve que l’auteur s’est appliqué à rester dans l’esprit du roman d’origine.

Graphiquement, son dessin possède un potentiel évocateur attrayant. Sans rentrer dans une évocation artistique très poussée, préférant un dessin épuré, Jean Harambat laisse passer l’essentiel de son message. Les personnages se suffisent à eux-mêmes dans leurs attitudes un tant soit peu dégingandées, dans leurs expressions subtilement restituées. Les décors sont, quant à eux, peu fouillés, servant uniquement à mettre en évidence les premiers plans.

Un second épisode aux accents aigus de romantisme et drame, qui a l’avantage de donner une fin plausible à une aventure littéraire inachevée.

 

Par Phibes, le 18 octobre 2011

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